L’Assemblée nationale le 19 juillet 2022. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

Loi sur l'interdiction des PFAS : des salariés de Seb vont manifester devant l'Assemblée

Des salariés du groupe Seb, basé à Ecully, vont manifester devant l'assemblée nationale mercredi 3 avril contre une proposition de loi visant à interdire l'utilisation des PFAS.

Les salariés du groupe Seb s'inquiètent de l'interdiction des PFAS sur leurs emplois. Mercredi 3 avril, une loi écologiste visant à interdire la fabrication et la vente de certains produits qui contiennent des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dès 2025 sera proposée à l'assemblée nationale. Ces substances, dont les effets nocifs sur le santé sont documentés et qui sont à l'origine de la contamination de l'eau de près de 160 000 habitants du Rhône, sont notamment utilisées dans la fabrication de poêles pour leurs propriétés antiadhésives.

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Au moins 600 personnes rassemblées

Selon France Bleu, la direction du groupe d'électroménager Seb, les syndicats et plusieurs centaines de salariés vont manifester mercredi devant l'Assemblée nationale pour protester contre cette proposition de loi. Selon nos confrères, le groupe prévoit d'ores et déjà près de 600 personnes à ce rassemblement, mercredi à 14 heures devant l'Assemblée nationale, pour faire pression sur les élus lors des questions au gouvernement et protester contre le risque que fait peser sur l'emploi ce projet de loi.

Des bus viendront de toute la France et notamment du siège du groupe à Ecully. "Les produits Tefal - comme tous ceux de Seb - ne contiennent pas de PFAS considérés comme nocifs pour la santé ou l’environnement par les autorités sanitaires", a assuré Thierry de la Tour d’Artaise, le président du groupe, dans un entretien à La Tribune. Il indique que cette loi menacerait 3 000 emplois en France.

Pour rappel, mardi 19 mars, la Métropole de Lyon a assigné en justice les industriels Arkema et Daikin pour parvenir à établir leur responsabilité dans la pollution de l'eau potable par les PFAS afin de faire appliquer le principe "pollueur-payeur". Son président écologiste Bruno Bernard, a indiqué, dans un entretien accordé à Lyon Capitale que "l'enjeu" d'une telle procédure, "est aussi de faire passer le message que respecter la règlementation ne suffit pas". Il nous indiquait par ailleurs espérer que la proposition de loi écologiste soit adoptée.

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