Image d’illustration, pompiers. PHILIPPE HUGUEN / AFP

Lyon : un homme, porteur d’objets ornés d’une croix gammée, tué dans une rixe

Les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi 22 février dans le quartier de la Guillotière à Lyon. L’homme tué aurait été porteur des tatouages extrêmistes.

Un homme est mort dans la nuit de mercredi à jeudi après une violente rixe survenue dans le quartier de la Guillotière (Lyon 7), selon les informations du Progrès. La victime, âgée d’une trentaine d’années, est décédée après avoir été en état de mort cérébrale confirme le parquet de Lyon. 

Croix gammée et tatouages extrémistes 

Les forces de l'ordre ont été alertées vers 1H30, jeudi 22 février alors qu’une importante rixe éclate dans le quartier de la Guillotière. D’après Le Progrès,  le trentenaire tué était porteur de « tatouages extrémistes » et des objets ornés d’une croix gammée ont été trouvés dans ses effets personnels. Un suspect a été arrêté une heure après la violente. On ignore pour l'instant les liens entre ces deux individus.

Enquête en cours 

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête « sous les qualifications de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner en réunion, vol et port prohibé d’arme de catégorie D »
L’enquête doit également déterminer si les faits ont un lien avec des actions de l'ultradroite dénoncées ces derniers mois par plusieurs élus locaux. Grégory Doucet, le maire de Lyon, a notamment demandé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de dissoudre “le plus rapidement possible” le groupuscule d’extrême droite Les Remparts.

>> Lire aussi : Darmanin dit travailler à la dissolution du groupe d’ultra-droite lyonnais, Les Remparts


Droit de réponse de la famille

Nous, famille de la victime, souhaitons rétablir la vérité à la suite de l’article intitulé « Un homme, porteur d’objets ornés d’une croix gammée, tué dans une rixe», publié le jeudi 22 février 2024 le site internet www.lyoncapitale.fr concernant les circonstances de son décès survenu à Lyon.

Contrairement aux affirmations fausses de cet article, présentées comme la vérité sans usage du conditionnel « le trentenaire tué était porteur de « tatouages extrémistes » et des objets ornées d’une croix gammée ont été trouvés dans ses effets personnels », la bague retrouvée arborait une croix de Malte (et non une croix gammée) dont voici la reproduction :

Les symboliques de ces deux croix sont diamétralement opposées puisque la croix de Malte est un symbole historique de chevalerie et de valeurs chrétiennes, principalement associé à l'Ordre de Malte et à des activités charitables, alors que la croix gammée est indissociablement liée aux crimes du régime nazi, en faisant un symbole de haine et de terreur. L'utilisation des symboles nazis est d’ailleurs strictement réglementée ou interdite dans de nombreux pays, notamment en Allemagne.

Par ailleurs, les tatouages, non-visibles sous ses vêtements, ne sont absolument pas des symboles Nazis ou extrémistes.

Les tatouages, ou la bague utilisée comme porte-clés et non portée au doigt, invisibles de l’extérieur et sans aucune connotation extrémiste, ne peuvent être considérés comme le déclencheur d’une quelconque agression.

La victime n’était d’ailleurs affiliée à aucun mouvement ou groupuscule politique de quelque nature que ce soit et ne manifestait ou ne défendait aucune idéologie politique, et encore moins avec l’ultradoite ou un groupuscule d’ultradroite.

Il n’existait donc aucun mobile de nature politique ou extrémiste dans son meurtre.
En réalité, il semble que la victime ait été la cible d'une agression gratuite, brutale et mortelle.

Nous demandons le respect dû à sa mémoire et à notre deuil, et espérons que cette mise au point rétablira la vérité.

La famille regrette que le drame ait été banalisé en fait-divers et que les allégations calomnieuses aient pris le dessus sur l’horreur des circonstances de la disparition de son être cher. Une telle récupération politique nous semble complètement déplacée face à tel drame.

Par ailleurs, ces insinuations ont participé à la diffusion d’une inversion accusatoire injuste et douloureuse, sans vérification des informations relatées, à l’heure où la compassion aurait dû être de mise.

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