Des associations du Rhône investies dans le secteur médico-social alertent sur leurs difficultés de financement.
Dix associations du secteur médico-social d'Auvergne-Rhône-Alpes ont adressé une lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux députés le 1er juillet 2025, dénonçant leurs difficultés de financement et alertant sur les conséquences pour l'offre de soins.
La prime Ségur non financée
Principal grief : le non-versement par l'État de la prime Ségur. Depuis l'accord de branche de juin 2024, les associations ont l'obligation de verser cette prime à leurs salariés mais attendent toujours sa prise en charge financière, "depuis bientôt 1 an déjà".
Les signataires dénoncent également l'évolution du financement associatif. Les subventions publiques ont été remplacées par des appels à projets, générant "parfois un temps de préparation de candidature supérieur au nombre d'heures financées pour mettre en œuvre le projet".Cette précarisation entraîne "salaires bas, conditions de travail dégradées, surcharge de travail", selon les associations.
Elles demandent une augmentation des subventions "à la hauteur des missions et de l'inflation", la prise en charge de la prime Ségur, un engagement politique pour garantir la continuité de leurs activités et un soutien dans leur plaidoyer auprès de l'État.
Parmi les structures signataires : Cabiria, le CIDFF, Le Planning Familial 69, Solidarité Femmes Beaujolais et VIFFIL-SOS Femmes.