Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne (ex-LR) @JACQUES DEMARTHON / AFP

Le maire de Saint-Étienne ciblé par la plainte pour chantage de son ex-premier adjoint

Trois jours après les révélations de Médiapart sur le chantage présumé exercé sur l’ex-premier adjoint de la ville de Saint-Étienne, la victime, Gilles Artigues, a décidé de déposer plainte pour "chantage aggravé" contre le maire Gaël Perdriau. L'affaire pourrait être dépaysée à Lyon. 

Les secousses des révélations faites par le journal d’investigation Médiapart le 26 août continuent de se faire sentir à Saint-Étienne. Ce lundi 29 août, comme il l’avait laissé entendre par la voix de son avocat Me André Buffard, Gilles Artigues, l’ex-premier adjoint de Saint-Étienne, a déposé plainte pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux".

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La plainte qui "est actuellement à l’étude", selon le procureur de la République de Saint-Étienne, David Charmatz, vise le maire LR de la Ville, Gaël Perdriau, un de ses adjoints, Samy Kefi-Jérôme, et l’ex-compagnon de celui-ci, Gilles Rossary-Lenglet. L’enquête de Mediapart s’appuie d’ailleurs sur les révélations faites par M. Rossary-Lenglet, qui a affirmé à nos confrères avoir organisé fin 2014 avec Samy Kefi-Jérôme une rencontre entre M. Artigues et un escort dans une chambre d’hôtel parisienne. 

Gaël Perdriau ni toute implication

Un rendez-vous filmé, qui montre "un massage érotique" reçu par Gilles Artigues, précise Mediapart, et qui aurait ensuite servi à faire pression sur l’élu centriste et premier adjoint de Saint-Étienne, pour "contenir son influence politique". Selon Gilles Rossary-Lenglet, cette vidéo aurait notamment permis à l’équipe municipale de Gaël Perdriau et à son directeur de cabinet Pierre Gauttieri de faire pression sur le père de famille et de le dissuader d'une éventuelle dissidence.

Interrogé ce week-end par plusieurs journalistes ne marge d’un événement public, Gaël Perdriau a réagi à l’affaire en contestant "fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues qui serait liée aux décisions qu’il a prises récemment au sein de l’exécutif". Dans des propos partagés par Le Progrès, l’élu dit se "réserver le droit" de déposer plainte suite à la publication de l’article de Mediapart, qui, selon ses mots, "le met de manière insidieuse en cause".

Une affaire délocalisée à Lyon ?

Selon Antton Rouget, le journaliste de Mediapart à l'origine de l'enquête sur ce chantage présumé dont aurait été victime Gilles Artigues, le procureur David Charmatz aurait sollicité le dépaysement de l’affaire à Lyon.

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