Lors de la 3ᵉ édition des Journées Métropolitaines de l’Économie Sociale et Solidaire (JMESS), organisée le 3 juin, la Métropole de Lyon ainsi que plusieurs acteurs locaux ont signé une tribune appelant à la protection de l’économie circulaire.
"Nous croyons à une économie productive, locale, circulaire et solidaire. Une économie qui crée de l’activité et de l’emploi là où vivent les habitants. Une économie qui renforce la résilience des territoires et qui donne à la transition écologique les fondations économiques dont elle a besoin." À l’occasion de la 3e édition des Journées Métropolitaines de l’Économie Sociale et Solidaire (JMESS), la Métropole de Lyon, ainsi que différents acteurs du secteur comme Emmaüs, ESS France ou encore Heureux Recyclage, ont signé une tribune appelant l’État à la protection de l’économie circulaire territoriale.
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"Il est temps que l’État leur assure le cadre et les moyens de poursuivre leur action"
Dans cette tribune publiée mardi, les signataires rappellent que depuis lois Anti gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) et Climat et Résilience, "les collectivités territoriales ont pu démontrer leur capacité à concrétiser les ambitions de transition écologique et solidaire" faisant naître "de nouveaux modèles économiques, sobres, inclusifs, et surtout ancrés localement." Ces démarches, devenues des "leviers majeurs de développement économique et de souveraineté", seraient depuis mises à mal par des décisions prises au niveau national, écrivent-ils toujours, "sans concertation, et qui impactent directement des écosystèmes territoriaux pourtant vertueux."
Ils ajoutent : "À titre d’exemple, des procédures d’appels d’offres émanant de certains éco-organismes, privilégiant le seul critère prix sans approche de coût global viennent fragiliser des modèles socio-économiques pourtant efficaces, et déstructurer des écosystèmes territoriaux." L’économie circulaire territoriale ne subirait pas moins qu’un "démantèlement progressif", affaiblissant considérablement les filières du secteur. "Les conséquences sont lourdes en termes d’emplois, d’insertion, de possibilité de parcours d'insertion, et de cohérence avec les politiques locales de soutien à l’ESS. En particulier dans les territoires les plus fragiles pour lesquels cette économie est structurante", alerte encore la Métropole de Lyon.
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Pour perdurer, lest outils employés par l’économie circulaire doivent être reconnus "comme les piliers d’une économie respectueuse du vivant, vectrice de cohésion sociale." Dans ce sens, les signataires appellent notamment à "l’association des collectivités et de leurs réseaux aux réflexions en cours sur un futur plan dédié au réemploi", "le respect de la hiérarchie de la gestion des déchets inscrit dans la loi AGEC dans tous les appels d’offres et notamment ceux des éco-organismes" et "l’effectivité du versement des 5 % du montant prévisionnel des éco-contributions aux fonds réemploi comme prévu aux cahiers des charges des éco-organismes, et un pilotage au plus proche des territoires."
Ils concluent : "Il est temps que l’État leur assure le cadre et les moyens de poursuivre leur action."
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L'économie circulaire dans une économie monétaire est une idiotie car on reste obligé de "faire des salaires" même lorsque la nature existe des pauses. On est obligé de "consommer", sinon pas de taxes et donc pas de services publics (police, pompiers, santé, etc). On est obligé d'être "en croissance" pour financer les intérêts bancaires et les marges commerciales.
L'économie sociale et solidaire est postmonétaire.
Sinon, c'est encore et toujours la guerre pour le fric, pour les budgets, etc.
Alors STOP ! 🙂