Rue Edouard Herriot à Lyon (photo : Florent Deligia)

L'enfer la nuit à Lyon : les incivilités juste déplacées ?

Depuis plusieurs semaines, les habitants de la Presqu'île de Lyon se plaignent régulièrement de vivre l'enfer la nuit durant les week-ends, à cause des incivilités. Des mesures ont été prises, mais les problèmes semblent avoir été déplacés.

Les incivilités en Presqu'île de Lyon se multiplient la nuit durant les week-ends. Excédés, des habitants se sont réunis au sein du collectif "Presqu'île en colère", soulignant que la rue Edouard Herriot était l'un des épicentres de ces problèmes liés à la tranquillité. Ce point reste donc du ressort de la ville. Mi-septembre, la situation a basculé vers l'insécurité, lorsqu'un habitant de la rue Herriot a lancé un projectile sur des véhicules. Des individus en sont alors sortis avec la ferme intention d'en découdre. Une porte d'immeuble a été enfoncée et des menaces lancées dans les parties communes.

Après cette escalade, de nombreuses mesures ont été mises en place pour tenter de mettre fin aux incivilités : l'arrêté interdisant la circulation rue Edouard Herriot les vendredis et samedis de 22h à 4h a été prolongé et élargi aux rues Gasparin, Emile Zola, et à la place des Jacobins. Lyon a mis la vidéo-verbalisation en place sur certaines rues, ainsi que l'installation de "systèmes amovibles de barrage, du même type de ceux utilisés le 14 juillet en prévention contre des actions terroristes".

Le problème déplacé

Si la tranquillité semble être revenue dans les rues concernées jusqu'à présent, les incivilités n'ont pas disparu selon plusieurs témoignages récoltés ce week-end.

Bellecour, Terreaux, quai de Saône, rue Pizay... les rues en Presqu'île ne manquent pas où l'on retrouve à nouveau rodéos, concerts de klaxons, cris... "Ce sont des jeunes désœuvrés qui se disent qu'ils vont venir empêcher les "bourgeois" de dormir", résume un policier municipal ce lundi matin. Même constat selon plusieurs sources policières qui parlent de "jeu malsain pour nuire à la tranquillité des habitants". "Si on ne touche pas au portefeuille en alignant les amendes, ça peut durer encore longtemps", confie l'une d'entre elles. Ainsi, si certaines rues peuvent à nouveau profiter de leur nuit tranquillement, le problème semble bien avoir été déplacé sans que la source n'en soit inquiétée.

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