légumes
Il est recomandé par la préfecture du Rhône de ne pas consomme les fruits et légumes produits dans les potagers dans un périmètre de 500 m autour de l’usine Arkema en raison de leur possible contamination aux PFAS. (Photo DR)

Huit fermes urbaines de quartiers prioritaires de la Métropole de Lyon vont être soutenues par l’État 

Grâce au soutien de l’État via France Relance, neuf fermes urbaines situées dans le Rhône dont huit se trouvent à Lyon et dans la Métropole vont bénéficier d’une aide de 3,5 millions d’euros pour favorises la création de circuits courts et une alimentation plus saine dans les quartiers prioritaires.

Consommer en circuit court, permettre aux habitants de manger plus sain et de manière écologique tout en améliorant la qualité paysagère, c’est là l’ambition de neuf projets de fermes urbaines portés par plusieurs municipalités du Rhône pour leurs quartiers prioritaires. C’est dans cette optique que ces dernières ont répondu à l’appel à projets "Les Quartiers fertiles" lancé en 2020 par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, l’Agence Nationale de renouvellement urbain (Anru).

Lauréates de cet appel à projets, les fermes urbaines qui bénéficieront d’une enveloppe globale de 3,5 millions d’euros, issus de France Relance, sont réparties comme suit dans la Métropole de Lyon : 

  • Vaulx-en-Velin : Zac du Mas du Taureau

Coût du projet : 1 450 725 euros / Subvention de l'État : 473 688 euros

À visée productive, cette ferme urbaine sera également composée d’un point de vente en circuit court et de jardins partagés au sein d’un espace vert aménagé pour les habitants du quartier.

  • Lyon 8e : quartiers Mermoz et Langlet-Santy

Coût du projet : 1 061 700 euros / Subvention de l'État : 473 950 euros

Ce projet allie une production agricole (aquaponie, aromatiques, champignons...) à une valorisation des biodéchets par le lombricompostage. La ferme urbaine comportera également un volet de transformation et de distribution avec la création d'un centre alimentaire de quartier : achat en vrac, un restocafé associatif, une cuisine solidaire... 

  • Lyon 9e : La Duchère

Coût du projet : 747 400 euros / Subvention de l'État : 358 200 euros

Voulu comme un tiers-lieu consacré à l’alimentation, le développement durable et la culture, cette ferme urbaine se veut véritablement une "halle agriculturelle". Une activité de production maraîchère temporaire sera également développée, en parallèle de projets citoyens de compostage, verger, etc.

  • Rillieux-la-Pape : quartier de ville Nouvelle

Coût du projet : 485 500 euros / Subvention de l'État : 200 000 euros

Le projet de cette ferme urbaine de 1,5 hectare se veut à la fois "productif et pédagogique avec des ateliers apiculture, maraîchage, fruits et aromates". Les productions seront distribuées en circuits courts, notamment via des épiceries sociales et solidaires. 

  • Vénissieux : quartier des Minguettes-Clochettes

Coût du projet : 1 188 900 euros / Subvention de l'État : 486 200 euros

Une microferme urbaine et une pépinière temporaire devraient permettre de végétaliser la nouvelle Zac de la ville "dans une logique de trame verte comestible".

  • Saint-Fons : quartiers Arsenal/Carnot-Parmentier et Minguettes Clochetes 

Coût du projet : 1 379 718 euros / Subvention de l'État : 651 159 euros

Une microferme urbaine fonctionnera à l’aide de personnes en insertion et plusieurs sites seront répartis sur ces différents quartiers prioritaires pour "améliorer le cadre de vie des habitants et à les sensibiliser aux thématiques du jardinage, de l'alimentation, de l’écologie". 

  • Givors : quartier de Vernes

Coût du projet : 1 967 500 euros / Subvention de l'État : 517 000 euros

La ferme urbaine sera accompagnée d’un atelier de transformation et des actions à destination des habitants seront également menées avec notamment la création de jardins partagés et l’aménagement d’un parc cultivé.

  • Villeurbanne : quartier Saint-Jean

Coût du projet : 998 000 euros / Subvention de l'État : 297 500 euros

Expérimenté depuis 2018 à Villeurbanne, le projet de ferme urbaine appelé "l’îlot vert" va pouvoir agrandir sa surface de production maraîchère sur 5 000 m2 environ. De quoi recruter près de 10 personnes en plus pour passer de 5 à environ 15 employés. Un volet pédagogique pourra également être développé avec des activités autour du compostage ou encore de la revalorisation des terres de chantier.

La huitième ferme urbaine soutenue par France Relance dans le Rhône se situe à Villefranche-sur-Saône.

Une ferme urbaine c’est quoi ? 

À Caluire-et-Cuire où un projet de ferme urbaine est en développement sous l’impulsion de la municipalité LR, Bastien Joint conseiller municipal de la ville présentait en ces mots le concept à Lyon Capitale : "Le but, c'est vraiment avec les habitants de construire ce projet, de sensibiliser aux thématiques de la ville nourricière, de l'agriculture en ville et de tout ce qu'elle peut apporter dans un contexte urbain. C'est vraiment un territoire résilient qu'on défend".

Concrètement, à Caluire-et-Cuire cette ferme urbaine sera réalisée grâce à la "sanctuarisation de 5 hectares de terres agricoles pour pouvoir y mener un projet de maraîchage bio à destination de notre cuisine centrale donc de pouvoir faire bénéficier toute cette production bio au réseau de restauration collective de la ville de Caluire-et-Cuire". À l’horizon 2027, l’objectif de la ville dirigée par Philippe Cochet est de produire chaque jour 4000 repas à destination de la restauration municipale à partir des légumes produits par la ferme urbaine.


POUR ALLER PLUS LOIN

Bastien Joint, conseiller municipal LR de Caluire-et-Cuire, était l'invité le 20 janvier de 6 minutes chrono, la quotidienne de la rédaction de Lyon Capitale. Il explique les objectifs du projet de ferme urbaine à Caluire. 

Jérôme Trotignon, conseiller municipal EELV de Caluire-et-Cuire, était l'invité le 3 février de la quotidienne de Lyon Capitale, 6 minutes chrono. Il revient sur l'abstention de son groupe écologiste sur le projet de ferme urbaine bio à Caluire.

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