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Les hommes sont plus touchés par le suicide dans la région, notamment passé la cinquantaine. © Gerd Altmann / Pixabay

En Auvergne-Rhône-Alpes les suicides baissent, les inégalités persistent

Selon l'Agence régionale de santé (ARS), le nombre de suicides baisse dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais une partie de la population reste particulièrement à risque.

Les suicides sont de moins en moins nombreux en France et la région Auvergne-Rhône-Alpes ne fait pas exception. Dans son dernier bulletin annuel, publié à l'occasion de la journée nationale de prévention du suicide, l'Agence régionale de santé (ARS) indique que leur nombre serait passé de 1 035 à 965 cas entre 2010 et 2020. Des chiffres qui restent à nuancer, une nette augmentation des suicides étant relevée chez les jeunes et les personnes âgées ces dernières années.

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Les hommes se suicident plus que les femmes

Dans la région, l'Observatoire du suicide comptabilise ainsi environ 900 suicides par an depuis 2014, dont 70% concernent des hommes. Toutes catégories d'âge confondues, la gente masculine est particulièrement sujette au suicide. Les hommes sont notamment plus à risque aux alentours de 50 ans et passé 65 ans. Ces données concorderaient ainsi avec la crise de la cinquantaine et la retraite, un phénomène accentué par une augmentation des dépressions en France. De plus, les hommes auraient en général plus de difficultés à demander l'aide de professionnels.

Répartition des décès par suicide en Auvergne-Rhône-Alpes entre 2018-2020 © ISERM/ORS

Si les hommes sont davantage sujets au suicide, les femmes, elles, apparaissent plus exposées aux tentatives, infructueuses. D'après le bulletin annuel de l'ARS, les passages aux urgences et les séjours hospitaliers concernent ainsi surtout les femmes. Les données collectés démontrent notamment une surexposition des femmes âgées de 10 à 24 ans.

Des facteurs de risque

Au vu des données récoltées par l'ARS, les populations défavorisées sont particulièrement à risque, notamment en milieu rural. Dans la Loire, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme par exemple, les taux sont significativement plus élevés. En revanche, ils sont bien plus bas dans l'Ain et le Rhône. Malgré des chiffres en baisse, les hommes restent encore très touchés par le suicide dans les zones urbaines moins favorisées.

Par ailleurs, la communauté LGBTQ+ est elle aussi concernée, tous sexes et genres confondus. Les adolescents homosexuels sont notamment très touchés par le suicide, une tendance aggravée par le harcèlement scolaire et en ligne. Pour rappel, le 3114, numéro national de prévention du suicide, est joignable sept jours sur sept. Il existe également des centre d'aide et d'accueil à Lyon et Saint-Etienne.

Taux de séjours hospitaliers pour tentative de suicide selon le sexe © INSEE

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