Martial Saddier © Wikimedia
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Débit du Rhône : “Le lac Léman n’est pas le joker absolu”

Trois questions à Martial Saddier, président du comité de bassin du Rhône, l’instance représentant tous les usagers du fleuve.

Lyon Capitale : Pourquoi la France n’est-elle pas à la table de la gestion des eaux du lac ?

Martial Saddier : Historiquement, le débit à la sortie du lac Léman est contrôlé par le Canton de Genève via un accord de 1884, entre le Canton de Vaud, du Valais et de Genève. L’histoire raconte que si la France n’est pas au tour de table, c’est qu’elle aurait refusé de participer financièrement au système hydraulique qui contrôle les débits de marnage. Si c’est cela, ceux qui étaient au pouvoir à l’époque ont fait une vraie bêtise. Nous avons donné les clés du camion alors que nous avions déjà 40 % du lac en France. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, et on ne peut pas continuer ainsi. Les deux pays ont signé la convention de Helsinki qui dit que lorsqu’il y a un cours d’eau international, ces eaux doivent être gérées conjointement. Ce n’est pas parce que nous avons fait une erreur il y a 140 ans, qu’il faut la payer pendant les dix siècles qui viennent.

Dans quelle mesure le lac Léman est-il stratégique pour l’avenir du Rhône ?

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