Le vaccin Moderna pourrait être le second mis sur le marché © AFP
Le vaccin Moderna © AFP

Coronavirus à Lyon : quelle stratégie pour le vaccin ? Qui sera prioritaire ?

Personnes ayant des comorbidités, personnes âgées, femmes enceintes, personnes atteintes de trisomie 21, personnes ayant déjà été infectées par le Covid-19, la Haute Autorité de Santé a précisé son avis sur les populations à vacciner. 

En réponse à une demande de la Direction générale de la santé, la Haute Autorité de Santé a précisé ce week-end son avis sur les populations à vacciner. La stratégie de vaccination préconisée comporte cinq phases visant à attribuer les premières doses disponibles “aux personnes les plus à risque de faire des formes graves de Covid-19 et les plus exposées au risque d’infection”. Le public cible sera ensuite progressivement élargi. 

Les personnes en situation de handicap hébergées dans les établissements sociaux et médico-sociaux ne présentant pas de comorbidités et/ou d’âge élevé augmentant le risque de forme grave ne sont pas, à ce stade, identifiées comme population prioritaire. Toutefois si des données épidémiologiques complémentaires le justifient et si les vaccins démontraient une efficacité sur la transmission, cette stratégie de vaccination serait bien évidemment actualisée. Les personnes atteintes de trisomie 21 étant considérées comme à risque de forme grave ou de décès, ces patients sont seront prioritaires pour la vaccination de la même manière que pour les autres patients ayant des comorbidités à risque.

Concernant les femmes enceintes, la HAS n’a les a pas inclus dans les populations à vacciner en priorité dans ses recommandations publiées le 30 novembre “en raison de l’absence de données sur cette population”.

Pour les personnes ayant déjà été touchées par le Covid-19, la Haute Autorité de Santé estime “qu’il n’y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19”. “La durée de l’immunité à long terme conférée par la COVID-19 n’est actuellement pas connue. Bien que la fréquence réelle des cas de réinfection soit difficile à établir, le nombre de cas publiés de réinfection dûment documentés reste pour l’instant faible (une dizaine environ). Se pose alors la question : les personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2 doivent-elles se faire vacciner ? Le constat scientifique est le suivant : à ce jour les données ne permettent pas de savoir s’il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2. D’un autre côté, les données dont on dispose avec un recul moyen de 3 mois montrent qu’il n’y a pas d’effet indésirable grave particulier lorsqu’une personne ayant déjà eu la Covid-19 se fait vacciner”, estime la HAS. 

Toutefois, ces personnes peuvent se faire tout de même vacciner si elles le souhaitent. La Haute Autorité de Santé ne recommande cependant pas la réalisation d’un test sérologie pour appuyer la décision de vaccination, car une sérologie ne permet pas d’attester d’une immunité face au virus.

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