genas ©TRISTAN PARET  (11)

Comment Genas s'organise en dehors des TCL

A partir du 8 juillet prochain, des autocars départementaux desserviront la ville, qui ne fera plus appel au Sytral pour assurer son transport. L'épilogue d'un long bras de fer entre le maire et le président du syndicat de transport lyonnais, qui pourrait cependant réserver encore des surprises...

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Adieu le 68, bienvenue au 21. A partir du 8 juillet prochain, les habitants de Genas monteront dans leurs nouveaux autocars, pour rejoindre La Soie, pour une correspondance métro ou tramway. C'est à cette date que prend fin la desserte de la commune par les TCL. Le maire de Genas, Daniel Valero, est allé jusqu'au bout de sa démarche en prenant ses distances avec le Sytral, en se rapprochant du Département et en intégrant le syndicat mixte des transports du Rhône. Ce mardi, il a présenté le nouveau plan de déplacement : ce sont deux lignes (n°21 et 44) et 35 arrêts qui desserviront "finement" la commune – un service assuré par l'entreprise Berthelet via une délégation de service public. "Ce réseau dessert beaucoup mieux les points forts du territoire", insiste le dossier de presse. Qui annonce un wifi gratuit embarqué et des caméras de vidéosurveillance dans chaque véhicule.

Plus rapides mais moins fréquents

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La municipalité de Genas se réjouit notamment des "gains de temps" pour les usagers, annonçant 12 à 15 minutes en moins sur le trajet La Soie/Genas-Mermoz (ligne 21), effectué aujourd'hui en 30 minutes. "Elle n'a pas à faire des tortillons dans Chassieu", jubile l'édile. Quant à la fréquence, elle sera un peu moins bonne : un bus toutes les 20 minutes par heure de pointe contre 10 à 12 minutes aujourd'hui. La ligne 44, elle, reliera Genas à la zone industrielle Mi-Plaine. Au 1er janvier prochain, ce service sera complété par deux nouveaux bus, qui relieront Genas à la zone aéroportuaire Lyon/St-Exupéry et aux autres villages de la communauté de communes de l'Est Lyonnais (CCEL).

A écouter le maire, cette solution présente tous les avantages. Le prix pour l'usager restera inchangé (1,70 euro le ticket), le prix additionnel pour emprunter les TCL étant pris en charge par la commune. Et les entreprises s'y retrouvent, avec un versement transport de 0,5 % de leur masse salariale jusqu'au 31 décembre, de 1 % ensuite, tandis que le Sytral pratique un taux supérieur, à 1,75 %.

Seront-ils interdits de Grand Lyon ?

Ce schéma reste conditionné à l'acceptation par la communauté urbaine de l'entrée de ces autocars sur son territoire. Une condition que n'a pas manqué de rappeler Bernard Rivalta, le président du Sytral, qui a adressé une lettre en ce sens à Daniel Valero. Celui-ci l'a transmise au Département et au syndicat mixte des transports du Rhône. "Pour faire leur demi-tour, les bus de la ligne 68 [des TCL, ndlr] seront bien obligés d'aller jusqu'au rond-point situé sur le territoire de Genas. A ce que je sache, Bernard Rivalta ne m'a pas demandé mon autorisation", grince-t-il. Le bras de fer pourrait donc se poursuivre jusqu'au 8 juillet. Une façon pour le Grand Lyon comme pour le Sytral de freiner les ardeurs d'autres communes qui pourraient être tentées, au vu de l'expérience genassienne, de voler aussi de leurs propres ailes.

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