ULS et Geodis signent un partenariat
De gauche à droite : Michel Javaux (directeur régional Geodis), Stéphane Cassagne, Thomas Castan, Benoît Dumont (directeur générale ULS)

À Lyon, la livraison fluviale peine à décoller

ULS et Geodis ont signé un partenariat ce mercredi matin, en présence d'élus lyonnais, afin de développer la livraison de marchandises par voie fluviale et cyclable.

"Ce partenariat vient conforter la robustesse de ce modèle qu'on intègre aujourd'hui dans notre système d'exploitation", indique Stéphane Cassagne, directeur général France de Geodis. Dès son installation à Lyon en 2022, Urban logistic solutions (ULS) faisait part de sa volonté de verdir la livraison du dernier kilomètre. Aujourd'hui, l'entreprise poursuit sur sa lancée aux côtés de Geodis, soutenue par la municipalité.

Livrer vert pour libérer la ville

Geodis est actuellement le premier distributeur français, livrant 100 millions de colis par an en France. L'entreprise souhaite désormais "aller vers une distribution plus douce et plus verte dans les centres-villes", explique le directeur. Face au nombre croissant de livraisons en milieu urbain, la solution ULS doit permettre de limiter la pollution, de désengorger les villes et de libérer l'espace public.

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Ainsi, le pousseur Anastasia 2 et la barge Louis 2 sont chargés de transporter quotidiennement des colis depuis le port Édouard Herriot jusqu'au quai du Pont Morand. Une fois déchargés, ceux-ci sont livrés aux alentours grâce à 15 livreurs et aux sept vélos-cargos d'ULS, pouvant contenir 200 kilogrammes. "Cette solution écologique vient en complément du plan Presqu'île à vivre qu'a engagé la ville de Lyon", estime Valentin Lugenstrass, adjoint au maire à la mobilité et à la logistique urbaine.

Le pousseur Anastasia 2 et la barge Louis 2 sur le Rhône le 25 octobre

"On veut aller plus vite et plus loin"

Malgré un avenir prometteur, la solution proposée par ULS n'a pas encore conquis l'ensemble des commerces lyonnais, qui sont 300 à y recourir. En effet, Thomas Castan, président et fondateur d'ULS, qui visait les 30 000 livraisons en un an lors de son arrivée à Lyon, confie n'en avoir effectué que 2 962. "On veut aller plus vite et plus loin, mais la conduite du changement ça prend du temps", indique-t-il.

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Cependant, l'entreprise strasbourgeoise conserve son optimisme et souhaite aller plus loin. ULS a même fusionné son système informatique à celui de Geodis, afin d'accélérer les choses à l'échelle lyonnaise et de couvrir à long terme l'ensemble de la ville. "Chaque tournée confiée à ULS c'est un camion de moins dans Lyon", insiste Stéphane Cassagne.

Des projets à venir

En raison des nouveaux métiers qu'elle génère, mêlant parfois plusieurs professions en une, ULS souhaite former ses employés au sein d'une académie intégrée afin de les préparer au mieux.

Un grue électrique débarque les caisses de colis

Par ailleurs, un navire devant remplacer l'Anastasia 2 est en cours d'élaboration. Ce bateau pourrait être doté d'une grue embarquée, modulable et monté en kit, pour une meilleure transportabilité. Reste à décider qui du moteur électrique ou hydrogène sera choisi pour équiper ce navire. "On veut une solution industrielle capable de traiter de très grandes quantités de colis", expose Thomas Castan.

Avec le temps et des investissements supplémentaires, le duo souhaite ainsi conquérir d'autres métropoles françaises et s'implanter ailleurs en Europe. Mais pour l'heure, leur prochaine étape est Mulhouse.

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