Lyon II: manifestation pour la régularisation d’étudiants sans-papiers

Hier après-midi, une centaine de personnes étaient mobilisées autour du "Collectif des étudiants étrangers de Lyon, sans-papiers et solidaires", devant la préfecture, pour obtenir la régularisation de jeunes étrangers venus étudier à Lyon.

Collectif des étudiants étrangers de Lyon, sans-papiers et solidaires

© Mathilde Delacroix
Le « Collectif des étudiants étrangers de Lyon, sans-papiers et solidaires » mène ses actions depuis juin 2015.

"So-so-so… Solidarité… Avec ou sans-papiers". Ce slogan résonnait, hier après-midi, aux alentours de 17 heures, devant la préfecture du Rhône, à Lyon. Une petite centaine de personnes étaient venues manifester pour la régularisation de jeunes étrangers sans-papiers, étudiants à l’université Lyon II. L’événement, organisé par le "Collectif des étudiants étrangers de Lyon, sans-papiers et solidaires", était avant tout "une mobilisation symbolique afin de faire durer le collectif dans le long-terme", expliquait Théo Naumann, étudiant et membre du collectif, dont la voix se perdait au milieu des manifestants qui s’égosillaient.

Des demandes de régularisation déposées en préfecture

Une manifestation symbolique, mais avec un enjeu de taille. Une délégation d’une dizaine de membres du collectif était attendue à la préfecture pour déposer plusieurs dossiers de demande de régularisation. Ce regroupement qui compte une quarantaine de membres actifs, étudiants sans-papiers ou solidaires, existe depuis juin 2015 et prend la suite du RUSF 69 (Réseaux universités sans frontières).

manifestation

© Mathilde Delacroix
Hier, ils étaient un peu moins de cent à manifester devant la préfecture.

Aujourd’hui, certains étudiants venus de l’étranger se retrouvent sans-papiers une fois leur titre de séjour expiré et leurs demandes rejetées. Ils peuvent donc être forcés à quitter le territoire français même s’ils n’ont pas terminé leurs études. Une situation qui concernait à la rentrée 2015 une vingtaine d’étudiants à Lyon II.

Si sur le site Internet de l’université de Lyon II, son président, Jean-Luc Mayaud, se targue d’accueillir des étudiants de "147 nationalités différentes", "une richesse", pour Théo Naumann il fait partie, avec la préfecture, des acteurs qui "bloquent cette situation". "L’université n’est pas obligée d’exiger un titre de séjour à l’inscription d’un étudiant, pourtant c’est ce qu’il se passe ici", regrette-t-il. Dans quelques jours, un nouveau président devrait être élu à la tête de l’université Lyon II, de quoi faire espérer au collectif des jours meilleurs.

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