Je dis m

Back to the seventies ! Mathieu Viannay brocante son gastro baroco-art déco pour un bistrot aux ponctuations un brin disco. Parquet en bois, énorme lustre oeuf-de-poule noir et blanc, tables acier-plastique chic, banquettes abricot, pierres apparentes, pan de mur central lardé d’orange vif très 70. Avec le Flash Gordon lyonnais en photo (Bocuse exhibant son coq tatoué sur l’épaule gauche). Le 47 avenue Foch devient m. Comme Mathieu, manger, miam-miam, “comme aime la viande, aime le poisson, aime les fromages...”. Résumé : Viannay dit “m” comme un emblème, la haine il la jette. Et le cousin, pas si lointain, du saint curé d’Ars, de pêcher par gourmandise : après le 33 Cité, avec ses copains Marguin et Berthod, La Mère Brazier revue et poudrée, m la joue décontract’ et appétissant. Le chef Julien Gauthier (cinq ans de bonnes bases classiques chez l’ex-double étoilé Léon de Lyon) s’éclate et épate sur tous les registres : les raviolis de crustacés au basilic mouillent dans un jus de carapace légèrement anisé, la poêlée d’encornets appâte un plaisant risotto d’orge - peut-être un peu copieux, mais on ne va pas s’en plaindre - relevé d’une crème de chorizo iberico, le pavé de boeuf (admirable) est judicieusement accompagné de croquettes de moëlle sauce béarnaise (une trouvaille). Mêmes satisfecits pour les desserts, en particulier le mi-choco caramel au beurre salé, oeuvre de jeunesse qui en dit long sur l’aisance de la brigade de l’avenue Foch. Verdict, “je dis m” pour ce bistrot dont le rapport qualité-prix excite les papilles.

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