Beaujolais
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Beaujolais/Côtes du Rhône : le déjeuner de la réconciliation

Les Côtes-du-Rhône et le Beaujolais ont enterré la hache de guerre. Info bidon ?

Historique. Les vins de la Vallée du Rhône et du Beaujolais se sont rabibochés, après des décennies d’escarmouches et de dédain. C’était jeudi 1er juillet, au restaurant La Mère Brazier. A Lyon Capitale, on y a vu un clin d’oeil accidentel à la signature, quasiment un quart de siècle plus tôt, du traité de non-prolifération des armes nucléaires (sic)... Fini donc les scuds verbaux, les coups de gueule, les coups de sang et les coups bas... Bref, c’est le maousse coup de foudre entre les deux principales appellations de la région.

Côte Rôtie ()

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“On a des liens d’amitié extrêmement forts” plaide Jean Bourjade, délégué général de l’Inter Beaujolais. Et Christian Paly, son homologue de l’Inter Rhône, de renchérir : “oui, il y a une concurrence, mais elle est très saine”. On se pincerait presque, une côte-rôtie dans la main droite, un Fleurie dans l’autre...

Le verre de l'amitié : Jean Bourjade de l'Inter Beaujolais et Christian Paly de l'Inter Rhône

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Le verre de l'amitié entre Bourjade de l'Inter Beaujolais et Paly de l'Inter Rhône.

Réconciliation donc pour l’organisation d’un énorme rendez-vous vinicole, Place des Vins, qui se déroulera, en janvier prochain, dans le cadre du Sirha (pas le cépage, le salon international) et du Bocuse d’Or. “C’est la première fois, à ma connaissance que les deux Interprofessions travaillent ensemble”, se félicite Jean Bourjade. “C’est symbolique et historique” ajoute Christian Paly. Santé !

Bon, ça a un peu blagué lorsque l’Inter Beaujolais a évoqué son Beaujolais nouveau, le refus de Bruxelles de l’appellation Vin de Pays des Gaules... Mais les prémices d’une “durable” (?) fraternisation ont bel et bien été esquissées, autour des brillantes aiguillettes de veau élevé sous la mère, fleur de courgette, jus au basilic et baies de “Gou qi zi” ou des filets de sardine marinés, légumes à l’huile d’olive et râpe d’agrumes de Mathieu Viannay.

Filets de sardine marinés de Mathieu Viannay

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La mairie de Lyon avait choisi la mythique Mère Brazier, où jadis bojolpifs et Côtes-du-Rhône se faisaient du gringue, pour ce déjeuner de présentation/réconciliation. L’adjointe au commerce de la Ville, Marie-Odile Fondeur (qui n’est autre que la directrice du pôle agroalimentaire de GL Events, organisateur du Sirha et de Place des Vins...) veut en faire un “rendez-vous pérenne”. Budget : 550 000 euros, dont 300 000 apportés par le Beaujolais et 150 000 par la Vallée du Rhône. Le début des problèmes ...?

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