Quartier Grôlée Vue générale
© Camille Padilla
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Lyon Grôlée : bataille judiciaire autour du quartier fantôme

La rue Grôlée (Lyon 2e), en jachère depuis dix ans, est à l’ordre du jour du tribunal de commerce de Lyon ce lundi 2 mars. Une affaire de (très) gros sous, hautement sensible donc, impliquant deux géants de l’immobilier. Cette boîte de Pandore avait été ouverte par Gérard Collomb en 2004. Rappel des faits.

La rue Grôlée, tout le monde connaît. 300 m d’immeubles haussmanniens et monumentaux en pierre de taille, sculptures en haut relief, atlantes et cariatides. Le tout au cœur de la Presqu’île, adossé à l’une des artères les plus commerçantes d’Europe. Bref, les “bijoux de famille” de la ville. Aujourd’hui, Grôlée est la propriété du fonds souverain Abu Dhabi Investment Authority (également tôlier de la rue de la République). Sans le dépeuplement de la rue et la disparition de tous ses commerces, le dossier Grôlée aurait été plié depuis belle lurette. Certes, la ville aurait fait une très mauvaise affaire en cédant le tout à Cargill qui, lui, opéra une culbute financière faramineuse en revendant à la découpe. Certes, les Lyonnais auraient continué à accuser le coup. Mais tout le monde se serait consolé en déambulant rue Grôlée, en sirotant un café en terrasse ou en faisant son shopping.  

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