MENACES SUR CORNAS

Gilbert Garnier, le maire du village ardéchois, mondialement connu pour ses vins de très grande facture, a décidé, contre vents et marées, d’urbaniser la localité. L’édile l’a répété à maintes reprises : il souhaite augmenter la population de 3% d’ici dix ans.

Dans les tuyaux, un vaste projet immobilier (habitations de plusieurs étages) qui, s’il est entériné, rasera du patrimoine 3,4 hectares de vignes, dont certaines centenaires.

Face à lui, le Syndicat des vignerons de l’AOC et l’association “Cornas, les coteaux d’abord" ont dégainé. “Une dizaine de jeunes viticulteurs se sont installés ces dernières années sur Cornas. La plupart seront touchés par les constructions. C’est une grosse bêtise" défend le premier. “Personne n’a le droit moral d’attaquer une si extraordinaire AOC, c’est terroriste !" clament les seconds.

L’affaire a dépassé les frontières et les élus locaux pour remonter jusqu’aux oreilles de Nicolas Sarkozy, qui a transmis au ministère de l’agriculture. Lequel doit rendre un avis d’ici quelques jours.

Selon l’association cornassienne, le maire aurait tout intérêt à ce que le projet aboutisse : un terrain lui appartient. Il vaut aujourd’hui entre 3 et 4 000 euros. Constructible, son prix atteindrait 150 000 euros...

Comme le dit le proverbe, “pour ne pas avoir mal à la tête, il faut éviter les mélanges vin blanc/vin rouge".

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