Lundi 2 juin, la maison de l'Hospitalité a été inaugurée par la Ville et la Métropole de Lyon. Installée cours Lafayette, cette dernière à pour vocation d'accueillir plusieurs associations et d'accompagner les personnes en parcours migratoire.
Le président de la Métropole de Lyon, le maire de la Ville de Lyon ainsi que la maire du 3e arrondissement, étaient présents ce lundi 2 juin au 236 cours Lafayette afin d'inaugurer la maison de l'Hospitalité. Un nouveau tiers-lieu solidaire, entièrement dédié à l'accueil de migrants et d'associations. "L'objectif est de créer un lieu d'accueil réconfortant et rassurant pour les personnes en parcours de migration", explique le maire de Lyon Grégory Doucet.
Pour cela, la maison abrite plusieurs associations dédiées à l'accueil des personnes exilées et se veut un véritable lieu de vie et de refuge : "C'est un lieu qui nous tient à coeur car il n'est pas simple de proposer un espace qui permette à la fois à de nombreuses associations d'oeuvrer pour des missions d'accueil et de solidarité et de proposer un lieu de convivialité ouvert sur le quartier", souligne la maire du 3e arrondissement Marion Sessiecq. "La question de l'accueil et de l'hospitalité n'est pas une évidence pour tout le monde, mais à Lyon et sur la métropole on a fait le choix d'avoir l'hospitalité à coeur", ajoute Grégory Doucet.
Pour ce projet, la Métropole de Lyon a investi 900 000 euros. La Ville de Lyon à quant à elle participé à hauteur de 100 000 euros. Un budget nécessaire aux travaux de rénovation du lieu, autrefois centre d'accueil, devenu squat en 2019.
"Les personnes mises de côté placées au centre"
Au total, 13 associations dédiées à l'accueil et à l'accompagnement des migrants siègent au sein de la maison d'Hospitalité. Installées dans des bureaux à l'étage, ces dernières accompagnent leurs bénéficiaires sur plusieurs thématiques : "Certaines associations interviennent sur des aspects très concrets, notamment sur ce qui est de l'accès aux soins. (...) mais la maison de l'Hospitalité regroupe également toutes les associations qui peuvent venir en aide aux personnes", explique le maire de Lyon.

Parmi ces associations : Lalca : "un laboratoire de recherche théorique et expérimentale qui tente d’observer comment la ville se fabrique à l'encontre de ce(ux) qui l'effraie(nt)." Les bureaux du coeur : qui propose aux entreprises de "prêter" leurs bureaux aux personnes sans domiciles durant la nuit. Ou encore Caracol : une solution de collocation temporaire à des prix solidaires. "Ici, nous voulons que toutes les voix comptent, qu'elles soient reconnues et entendues (...) Les personnes mises de côté, sont placées au centre", explique l'une des membres d'associations.
Un lieu d'accueil, de conseils et de vie
En plus des associations qu'elle accueille, la maison de l'Hospitalité à pour vocation d'accueillir et de proposer des activités aux personnes en parcours migratoire. Si les consultations médicales sont sur rendez-vous, les activités sont accessibles gratuitement sur inscription . Parmi elles sont dispensés des cours de yoga, de français ou encore des ateliers artistiques. "Ce qui est important pour nous c'est l'accueil inconditionnel de toute personne, peu importe sa situation administrative ou financière", souligne Elisa Lang-Smerecki, coordinatrice de la maison de l'Hospitalité. Scindée en plusieurs espaces, "la maison de l'Hospitalité permet également aux personnes en situation d'exile de pouvoir trouver du répit et des réponses", précise le maire de Lyon.

Parmi ces espaces, un "café associatif" accueillant plusieurs événements occupe le hall d'entrée de l'immeuble. Un espace "médecine des droits d'asile", dédié aux victimes de violences est également disposé au rez-de-chaussée. Enfin, une salle polyvalente accueille les différents cours et propose un espace de repos aux visiteurs. Le deuxième étage est quant à lui réservé aux associations et à leurs onze bureaux.

A terme, la maire du 3e arrondissement espère que le lieu "deviendra un véritable point d'ancrage territorial, un lieu de ressources capable de favoriser la coopération entre services publics, associations et citoyens."
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On ferait mieux de les aider à rentrer chez eux.