Boîtier IPTV pirate : tout savoir sur ces box TV qui font polémique

Sur les sites de petites annonces, et même si les marchés, il est possible de trouver des boîtiers IPTV. Cette box qui se branche sur la télévision permet parfois d’obtenir plusieurs chaînes payantes sans payer d’abonnement mensuel aux ayants droit.

vendre, boitier IPTV, 4 000 chaînes, tous les matchs de foot, et services de vidéo à la demande, 60 euros, puis 45 euros par an" : les sites de petites annonces commencent à être envahis par ce type d’offre, rarement légale. Les boitiers IPTV se font de plus en plus présents en France jusqu’à être mis en vente sur les marchés.

À l’origine, on trouve des box TV Android, classiques, qui se branchent sur un écran via une prise HDMI et sur internet grâce à un câble Ethernet ou en wifi. Sur la mémoire interne, un logiciel est installé, il peut lire des flux qui agrègent plusieurs chaînes de télévision, souvent payantes, ainsi que des services de vidéo à la demande. Un boitier IPTV coûte autour de 60 euros. L’abonnement pour accéder aux programmes oscille autour de 60 / 80 euros l’année, quand il faut payer cette somme par mois, voire bien plus auprès des offres légales.

D’autres vendeurs ne proposent pas des boîtiers pré-configurés, mais permettent d’acheter un lien à rentrer dans une application sur iPhone, iPad ou Android, pour accéder à une liste de chaînes, là encore en théorie payantes. Néanmoins, que ce soit avec les boîtiers ou les liens, les vrais ayants droit ne touchent rien sur les abonnements.

Un phénomène arrivait tardivement en France

Jusqu’à présent, le phénomène a relativement épargné la France. Cependant, avec la segmentation des droits de diffusion des compétitions de football, obligeant à souscrire plusieurs abonnements, et le succès des offres de VOD comme Netflix, l’IPTV illégale commence à prendre progressivement de l’ampleur. Avec son aspect tout-en-un, sans devoir créer plusieurs comptes sur différents services, elle est parfois paradoxalement plus facile d’accès que les solutions légales. Sur ce point, il semble impératif que les plateformes officielles travaillent encore plus la simplicité d’utilisation, mais aussi l’agrégation de plusieurs services avec des tarifs accessibles au plus grand nombre.

Que risque-t-on ?

L’utilisation d’une IPTV en France tombe sous le coup de la loi sur la contrefaçon, délit puni jusqu’à 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende.

Le risque est également présent en matière de sécurité informatique sur trois points majeurs. Il y a celui de payer à l’aide de son numéro de carte bleue un service qui peut être illégal et de confier ses données bancaires à des personnes dont on ignore tout (avec le danger de voir ces données précieuses réutilisées ou revendues).

Par ailleurs, brancher un boîtier sur son réseau domestique est très loin d’être anodin, il peut potentiellement comporter des logiciels malveillants ou servir de passerelle pour effectuer des actions à distance. Enfin, certaines box vous proposent de rentrer des informations personnelles comme votre compte Twitter, Facebook ou Google sans aucune garantie sur le traitement de ces données sensibles.

Mi-mars, nous rapportions le démantèlement d’un réseau d’IPTV à travers l’Europe (lire ici). Lors de cette opération, des serveurs ont été coupés, entraînant une possible interruption des flux chez les clients, qui n’ont bien sûr aucun recours.

Dès lors, même si acheter une IPTV et la brancher à la maison peut sembler facile et attractif, il s’agit d’un geste loin d’être banal aux conséquences qui peuvent vite prendre des proportions importantes.

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