Verdier : "Un challenge parfaitement accessible et réalisable pour le LOU"

3 questions à Jacques Verdier, directeur des rédactions du Midi Olympique, journal bihebdomadaire spécialisé dans le rugby.

Lyon Capitale : Selon vous, le LOU peut-il se maintenir cette saison en Top 14 ?

Jacques Verdier : Je le crois. Le LOU a dans son jeu les prémices de ce qui fait la force en Top 14. Ce que je veux dire par là, c’est que l’équipe lyonnaise ne sera pas obligée de changer de rugby, de fond de jeu, en passant de la Pro D2 au Top 14. Maintenant, c’est évident que ça sera un combat difficile car le championnat est de plus en plus serré. Le LOU aura du mal à faire sa place, mais c’est un challenge parfaitement accessible et réalisable.

Que pensez-vous du recrutement lyonnais ? Est-il suffisant pour rivaliser avec les autres écuries ?

Pour jouer le haut du tableau, certainement pas. Pour se maintenir, sans doute. Il est vrai que si Lyon pouvait bénéficier d’un ou deux renforts supplémentaires de grand calibre, ça faciliterait sans doute les choses. En l’état, l’effectif est suffisant pour espérer se maintenir parmi l’élite. Je crois que c’est d’ailleurs l’objectif du club rhodanien.

Estimez-vous qu’une ville comme Lyon peut devenir une place forte du rugby français ?

Tout à fait. Contrairement à ce que pensent la majorité des gens, le rugby est enraciné à Lyon, puisque le LOU est un vieux club [fondé en 1896, NdlR]. La région Rhône-Alpes compte de nombreux clubs, de nombreux licenciés, de nombreux fans de l’ovalie. Lyon a l’envergure pour avoir un grand club de rugby et faire partie des principales citadelles du rugby français dans les cinq à dix ans à venir. Je suis persuadé que l’avenir du rugby appartient aux grandes villes. Tout est réuni pour parfaire cet objectif : le tissu industriel, économique pour faire du LOU l’une des grandes équipes de demain. La présence du LOU au haut niveau n’est pas incompatible avec l’hégémonie de l’Olympique lyonnais. Le public du football n’est pas celui du rugby.

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