LOU : ENTRETIEN AVEC ALEXANDE PECLIER

Le club à d'ores et déjà commencer son recrutement. Et de belle manière. L'ex- international, Alexandre Péclier, 32 ans, a signé pour deux ans au LOU. Après une saison difficile à Clermont-Ferrand, il compte bien relancer sa carrière. Entretien.

Lyon Capitale : Vous vivez une fin de saison chargée avec Clermont. Quasiment qualifié pour les demi-finales du championnat de France, en course pour le challenge européen. L'ASM veut tout gagner cette année ?
Alexandre Péclier : Si tout continue à bien se passer, nous irons en demi-finale du championnat, c'est une belle satisfaction. Mais les organismes commencent à être fatigués. Le coach a décidé de faire tourner l'effectif pour bien préparer cette fin de saison. Il faut gérer la fatigue si l'on ne veut pas exploser.
Pour votre première saison au club, vous avez connu la plus belle saison de Clermont depuis bien longtemps ?
Beaucoup parle de saison du renouveau mais ce n'est pas le cas. Le groupe est quasi identique à la saison passée. C'est l'arrivée de l'entraîneur Vern Cotter qui a vraiment changée les choses. Tous les joueurs adhèrent bien au système de jeu ultra planifié du coach. Il ne laisse rien au hasard, c'est ça qui fait la différence.
Sur le plan personnel, cette saison n'a pas été une vraie réussite. Comment l'avez-vous vécu ?
C'est vrai que ça a été difficile, je pensais jouer un peu plus. L'ASM avait fait des pieds et des mains pour que je vienne, mais le coach est arrivé après ma signature.
Ce n'est donc pas lui qui m'a recruté... j'ai très vite senti que je ne jouerai pas beaucoup.

Pensez-vous avoir une chance de disputer les phases finales du championnat ?
Si personne ne se blesse, ce sera dur, le groupe ne changera pas. J'espère au moins être remplaçant. J'ai participé à quatre demi-finales avec Bourgoin, ça donne envie de recommencer.
Vous avez signé au LOU pour la saison prochaine. C'est le choix du cœur ou du challenge sportif ?
C'est un peu les trois. Lyon ce n'est pas loin de Bourgoin-Jallieu où j'ai passé dix ans de ma carrière, je vais habiter là-bas et retrouver une ville à laquelle je suis très attaché. Le projet du club est ambitieux, si ça marche ça peut faire quelque chose de très beau. Un gros club dans une grande ville, à terme, ça peut devenir l'équivalent du Stade Français. J'ai été en contact avec le Racing qui a un projet similaire, mais le LOU a déjà une longueur d'avance sur les structures. L'entraîneur Christian Lanta, que j'apprécie bien, a aussi compté pour beaucoup dans mon choix.

Vous devez suivre la fin de saison de Lyon avec intérêt. Evoluez en Pro D2 l'an prochain pour quelqu'un qui n'a connu que l'élite, ce n'est pas un peu un constat d'échec ?
La montée en Top 14 n'est plus envisageable, c'est dommage. Mais ce n'est pas ce qui compte. Evoluer en Pro D2 pour essayer de jouer la montée, c'est une aventure extraordinaire. La Pro D2, ça reste du rugby professionnel. Je ne vois pas ça d'un mauvais œil, mais plutôt l'occasion de me relancer après une saison difficile.
Vous avez l'intention de finir votre carrière à Lyon ?
J'ai signé au LOU pour deux plus un. Si je fais les trois années, j'aurais 35 ans. Si les objectifs du club se concrétisen,t il n'y a pas de doute : je finirais ma carrière sous les couleurs du LOU.

Quels vont être selon vous les atouts de Lyon la saison prochaine ?
L'expérience engrangée par l'équipe qui a joué le haut de tableau cette année va être un plus. Le LOU va aussi considérablement renforcer son cinq de devant, ce qui est une des clés de la Pro D2. Le recrutement avance bien, notamment sur de bons joueurs aux pieds dans les lignes arrière, ce qui leur a manqué cette année. Le public devrait être aussi de plus en plus nombreux dans les stades de Pro D2. Avec l'achat des droits de retransmission des matches par Sport plus, la Pro D2 est un beau produit. Reste à positionner le LOU en tête de gondole.

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