OL bahlouli

L'OL a-t-il fini de briller ?

Elle était fraîche, jeune, séduisante ou joueuse il y a une semaine. Cinq jours et deux défaites plus tard, contre la Real Sociedad et Reims, la bande de Rémi Garde est cette fois trop jeune, manque d’expérience et tous les experts la voit s’éteindre tout au long de la saison. Avec un rendez-vous capital mercredi à Anoeta pour le match retour de barrage de Ligue des champions, l’OL version 2013-2014 s'est-il éteint ?

La saison s’annonçait longue et pénible. Jean-Michel Aulas avait décidé de se séparer de tous les gros salaires du club. Exit les Réveillère, Monzon, Lovren, Bastos et Lisandro. Place à la jeunesse flamboyante du club avec Clément Grenier en tête d’affiche. Après deux matchs poussifs en tour préliminaire de Ligue des champions, les premiers doutes s’installent. Des doutes qui s’envolent avec la victoire 4-0 face à Nice. Rebelote six jours plus tard avec la victoire 3-1 à Sochaux.

La météorite Real Sociedad

Avant mardi soir, tous les signaux étaient au vert. Et avec les trois buts d’Alexandre Lacazette en deux matchs, les dirigeants lyonnais pensaient même avoir trouver leur recrue offensive étant donné que Bafétimbi Gomis s’entraîne toujours à l’écart. 90 minutes et deux buts d’extra-terrestres de Griezmann et Seferovic plus tard, l’OL retombe sur terre. Et plutôt mal. En témoignent les mines déconfites des joueurs le lendemain à Tola Vologe.

Pourtant, l’optimisme est encore présent chez les Gones. « Il n’y a pas de catastrophe », clamait Rémi Garde après le match. Mieux encore, le technicien rhodanien sait que son équipe peut rebondir. « On a montré qu’on savait bien défendre, qu’on savait faire du beau jeu. On peut le refaire », tentait-il d’expliquer devant la presse.

Qui de mieux que Reims pour retrouver l’étincelle ? Une équipe qui joue le bas de tableau et qui a battu l’OL l’an passé. La dernière avec le champion en titre qu’est le PSG. Lyon pouvait faire d’une pierre, deux coups : retrouver le jeu qui l’a hissé en haut du classement de L1 et laver l’affront de la saison passée.

Malheureusement, rien de tout ça. Sous les trombes d’eau, l’OL perd 1-0 sur une frappe contrée de Fortes par Milan Bisevac. Le même qui avait coûté le penalty vainqueur au stade Auguste Delaune. Un penalty que Lyon a eu samedi soir, mais que Clément Grenier a préféré envoyé aux supporters du Virage Nord. Les seuls qui ont un temps soit peu éclairci la soirée sont Yoann Gourcuff, et les deux pépites du centre Farès Bahlouli et Jordan Ferri. Trop peu sur un groupe de 14 joueurs.

Un peu plus loin des étoiles

Il semble loin le temps où Gérard Houiller avait le choix entre Wiltord, Malouda, Govou et autres Juninho pour faire sa composition d’équipe. Et Rémi Garde le sait, il va devoir faire avec un budget limité, au moins jusqu’à la livraison du Grand Stade prévu pour 2015.

Sauf que les objectifs n’ont pas changé, et c’est bien ça le problème. L’OL se voit encore trop beau, trop haut, sauf que Lyon est rentré dans le rang. Pour preuve, quand l’OL avait 10 joueurs présents à la coupe du Monde 2006, ils sont deux fois moins quatre ans plus tard. Au niveau européen, sauf exploit mercredi à Saint-Sébastien, Lyon devrait retrouver la Ligue Europa, alors qu’il y a deux ans, le club entamait sa douzième participation d’affilée à la C1.

L’effectif a changé c’est indéniable, mais plus qu’un problème d’effectif, Garde n’arrive pas à aligner les joueurs à leurs postes. Gueida Fofana en défense centrale contre la Sociedad mardi, Yoann Gourcuff ailier gauche depuis le début de la saison, l’équipe souffre de ce bricolage constant. Alexandre Lacazette en symbole. Le joueur, attaquant de pointe de formation, a joué à droite les deux dernières saisons.

Cette année, avec le départ de Lisandro et la mise au ban de Gomis, le néo-international retrouve son poste de prédilection. Mais même s’il a marqué trois buts en deux matchs, il n’a cessé de dézoner pour aller chercher « son » côté droit. Il est encore trop tôt pour avoir un avis ferme et définitif de cet OL 2013-2014. Mais pour briller à nouveau, l’OL doit être conscient de ce qu’il est, une équipe en train de naître.

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