Courir pour Elles : un projet plein d'avenir

Ce dimanche 23 mai aura lieu, au Parc de Lacroix-Laval, une course 100 % féminine organisée par l'association "Courir pour Elles". Rencontre avec Sophie Moreau, la présidente.

Lyon Capitale : Qu'est-ce que l'association "Courir pour Elles" ?

Sophie Moreau : C'est une association qui a été créée il y a huit mois et dont je suis la présidente. On est cinq membres actifs à la base, tous sportifs. Par la suite, des personnes se sont jointes au projet. Il y a beaucoup d'ambassadrices qui m'appellent et qui veulent y adhérer. Cette association a pour but de promouvoir la course à pied par la mise en place d'événements. On va essayer de bien organiser cette course et peut-être que l'année prochaine on pourra le refaire dans une autre ville. L'idée, c'est de mettre les femmes dans l'activité sportive.

Avez-vous rencontré des difficultés pour organiser cet événement ?
Oui, car c'est un univers assez masculin (rires). J'ai rencontré quelques personnes qui ont tenté de me décourager dans le projet en me disant : "c'est la crise économique, tu n'y arriveras jamais". J'ai essayé de m'en écarter car je suis très têtue (rires). Le département du Rhône a vraiment soutenu le projet. Ensuite, il y a eu un effet boule de neige avec l'aide de différentes entreprises. Après, mon projet est devenu plus crédible. Je n'ai pas voulu faire les choses à moitié, de façon artisanale. J'ai vraiment pris les choses au sérieux, ça me tenait à cœur.

Pourquoi avoir choisi de faire ce projet ?

J'ai fait de nombreuses rencontres durant ma carrière sportive. J'ai été au marathon de New York et il est vrai que les anglo-saxons ont une avance là-dessus. Ils organisent beaucoup de courses et de marches caritatives. Le marathon de Londres ou celui de New York permettent de récolter énormément d'argent. Cela m'a inspiré. J'ai vu également qu'il y avait une fraternité dans ces courses et que les gens s'entraidaient pour la cause. J'ai rencontré plusieurs jeunes femmes atteintes d'un cancer dont une de 34 ans qui m'a avoué : "le pire du cancer, ce n'est pas la douleur du traitement ou du mal, c'est la peur de laisser des orphelins". Cela a été un déclic pour moi car je suis moi-même maman. On ne peut pas ne rien faire et attendre que le cancer touche notre famille. C'est une manière très modeste d'être dans l'action et de me bouger à ma façon.

Quel est le but de la course ?

Le but c'est de récolter un maximum d'argent pour le reverser aux associations de lutte contre le Cancer. Ensuite, cette somme servira à la recherche et aux différentes installations pour les femmes atteintes du cancer. Beaucoup de personnes viennent de l'extérieur et doivent se loger pour suivre leurs familles. Grâce aux nombreux partenaires qui nous aident chacun à leur manière, nous pouvons les aider dans leur combat.

Pensez-vous que le fait d'avoir été marathonienne peut jouer un rôle plus important dans cette cause ?

J'ai fait un parallèle entre les valeurs qui sont véhiculées dans ce sport qui sont le courage, la ténacité, l'enthousiasme et la solidarité. Pour moi, ce sont des valeurs que j'admire et qui sont très importantes dans la vie. Contrairement à d'autres sports qui sont mis en avant et qui n'ont pas ces valeurs humaines. J'ai pu rencontrer des personnes en cours de traitement qui sont courageuses et qui ont encore l'envie de se battre contre le cancer.

Plus d'infos : courirpourelles.com

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