Georges Képénékian, candidat centriste aux élections municipales à Lyon de 2026, est l'inivté de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
À l’approche des municipales, Georges Képénékian, ancien maire de Lyon et candidat centriste, veut se poser en alternative au duel annoncé entre Grégory Doucet, le maire sortant, et la droite probablement emmenée par Jean-Michel Aulas : "Entre la colère incarnée par certains et la peur du futur véhiculée par d’autres, je crois à l’avenir de Lyon". Pour lui, la priorité reste la construction d’un projet collectif à long terme : "Le cœur de mon projet, c’est Lyon, ville de confluence, où on fait converger les uns et les autres parce que notre parti, c’est Lyon, c’est comment on construit le futur de cette ville à l’horizon de 2030 et 2043". Il déplore le repli sur soi et le manque d’ambition internationale de la ville, insistant sur la nécessité de renforcer l’attractivité, l’innovation et le dynamisme économique.
Georges Képénékian revient aussi sur la future instauration de la ZTL en Presqu'île. S'il est favorable à l’apaisement du centre, il critique la méthode employée : "Lyon avait fait avec David Kimelfeld des expérimentations de week-end pour tester. Là, non, c’est brutal. C’est une décision plutôt verticale, des semblants de concertations et finalement, pas une vision globale. Personne n’aime les changements, et encore moins les changements brutaux. Ça génère du rejet".
La retranscription intégrale de l'entretien avec Georges Képénékian
Vous êtes candidat aux élections municipales à Lyon, sans étiquette mais de sensibilité centriste, et vous avez été maire lors du mandat précédent. Vous avez annoncé votre candidature à l’hiver. Depuis, le paysage politique a évolué, notamment avec l’apparition de Jean-Michel Aulas. Pensez-vous qu’il existe toujours un espace pour une voie centrale, en dehors des écologistes, de la droite et de Jean-Michel Aulas ?
Je suis plus convaincu que jamais qu’il existe un espace, car cela fait un an que nous travaillons et avons organisé de nombreuses réunions pour écouter les citoyens dans des contextes variés. Nous constatons un rejet des partis et une diminution du nombre de militants, sauf peut-être aux extrêmes. Les partis sont redevenus des espaces de casting, ce que l’on observe également pour les présidentielles. Le cœur de mon projet est Lyon, ville de confluence, où il s’agit de faire converger les énergies. Notre objectif est de construire l’avenir de la ville à l’horizon 2030 et 2043, date du bimillénaire de Lyon. Nous travaillons actuellement sur la question de l’attractivité, qui permet à Lyon de rester dynamique.
L’attractivité a longtemps été un mantra à Lyon. Comment voyez-vous son évolution aujourd’hui ?
Ce terme est devenu tabou avec l’exécutif actuel, mais il doit retrouver sa place. L’attractivité, c’est permettre à des gens de venir habiter à Lyon, non pas pour augmenter la population, mais parce que la ville doit offrir de l’emploi, du logement et un cadre de vie agréable, en conciliant densité et nature. L’attractivité concerne aussi l’économie. Lyon dispose d’un écosystème remarquable, notamment dans le domaine de la santé, avec des hôpitaux, de grandes entreprises, une université puissante et un biocluster. Cet environnement permettrait à Lyon de se positionner fortement à l’international et d’être un lieu d’innovation et de technologie, notamment avec le développement de l’intelligence artificielle.
Pensez-vous que Lyon a connu une pause ou une régression sur ces enjeux, notamment l’attractivité ?
Il y a eu au moins un frein. Le rapport à l’international n’est plus déterminant. Par exemple, le ministre de la Santé chinois n’a pas été reçu à la ville lors de sa visite. Lyon a une histoire d’ouverture à l’international, ce qui est essentiel pour l’emploi et le renforcement des services publics. Nous devons disposer de ressources, et celles-ci proviennent aussi des entreprises. Université, entreprises, start-up et rayonnement sont des éléments clés. Lyon dispose aujourd’hui du Centre international de recherche contre le cancer, de l’Académie de l’OMS et d’un nouveau biocluster. Si ces éléments sont coordonnés, cela peut fonctionner, mais cela nécessite un leadership politique.
Le leadership politique sera central en 2026. L’élection pourrait s’apparenter à un référendum pour ou contre Grégory Doucet et les écologistes. Vous positionnez-vous comme une troisième voie entre Jean-Michel Aulas et Grégory Doucet ? Pourriez-vous être amené à soutenir l’un ou l’autre ?
Je travaille avant tout sur un projet. La question n’est pas de savoir qui, mais de déterminer pour quoi faire. Il s’agit de définir le projet pour la ville, ce qui, pour l’instant, n’est pas clairement proposé ailleurs. Entre la colère incarnée par certains et la peur du futur véhiculée par d’autres, je crois à l’avenir de Lyon, et nous y travaillons avec des experts et des compétences. Tout cela se construira d’ici l’automne.
La ZTL et la place Bellecour seront au cœur de l’actualité en juin. Partagez-vous la démarche de piétonnisation engagée par les écologistes ?
Toutes les grandes villes ont adopté ce type de démarche. Lyon avait mené des expérimentations de piétonnisation ponctuelle. Aujourd’hui, la décision est prise de manière plus verticale, avec des concertations limitées et sans vision globale. Les changements brutaux suscitent du rejet. Il est nécessaire de prendre le temps d’expliquer et d’accompagner ces évolutions pour qu’elles soient comprises et acceptées par tous.
le mot concertation ne fait peut etre pas partie du vocabulaire ecologiste?
ils se concertent principalement avec ceux qui sont d'accord avec eux
j'ai ete voir le questionnaire actuel il est pour le moins surprenant je ne repond pas
ils n'ont pas fait que des mauvaises choses mais.....