Étienne Blanc, à l’hôtel de région, en mai 2018 © Tim Douet
Étienne Blanc, à l’hôtel de région, en mai 2018 © Tim Douet

Municipales 2020 : l’hypothèse Blanc fait son chemin à Lyon

En quelques mois, la possible candidature d’Étienne Blanc a déjà passé un premier écueil : les élus municipaux LR n’ont pas crié au scandale. Son statut de parachuté et son âge constituent toutefois ses plus grandes faiblesses. Via le bras droit de Laurent Wauquiez, c’est la promesse de tout reconstruire de zéro qui séduit.

Le premier vice-président du conseil régional profite de l’ombre portée de Laurent Wauquiez, qui préside aussi son parti, pour avancer ses pions lyonnais en toute quiétude. Depuis des semaines, il multiplie les rencontres avec tous les grands acteurs de la vie lyonnaise. Les élus LR lyonnais, si prompts d’ordinaire à défendre leur pré carré, ont seulement émis un doute quant à un nouveau parachutage, dix ans après la catastrophique expérience Perben. Parmi ceux qui rêvent de se voir investis par Les Républicains, aucun ne veut se mettre à dos le président du conseil régional, qui au final tranchera. L’expérience des primaires de 2013 ne sera pas reconduite. “Laurent Wauquiez se penchera sur le dossier lyonnais à la rentrée”, promet-on dans l’entourage du président du parti Les Républicains. “Étienne Blanc est aujourd’hui l’option la plus crédible”, explique un autre proche de Laurent Wauquiez.

Gage de solidité

Face au désert lyonnais, Étienne Blanc offre un gage de solidité et permettrait de balayer les haines recuites qui gèlent la droite locale depuis dix ans. Si les planètes venaient à s’aligner en 2020 avec une défaillance du binôme Macron-Collomb, la droite lyonnaise paraît actuellement dans l’incapacité d’en profiter. Avec Étienne Blanc, elle pourrait se donner une chance sur un scrutin avec une forte dimension symbolique : Lyon est le berceau de la macronie. “L’avantage, avec Étienne Blanc, c’est qu’il vient seulement pour 2020. C’est un travailleur. Il peut faire émerger une nouvelle génération et animer une équipe. Ce que personne n’a voulu ou su faire depuis vingt ans”, souligne un soutien de Pascal Blache. Résignés face aux velléités d’Étienne Blanc sur le scrutin métropolitain, les cadres actuels semblent se rabattre sur la Ville de Lyon. L’investiture pourrait se jouer entre Denis Broliquier (maire UDI du 2e), Stéphane Guilland (président du groupe LR), François-Noël Buffet (sénateur) et Pascal Blache (maire du 6e).

Lire aussi : notre grand entretien avec Etienne Blanc (dans notre mensuel de juin, en kiosques dès ce vendredi, et ici pour les Abonnés)

[Cet article est extrait de Lyon Capitale n°778 – Juin 2018]

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