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"Envoyer des militants siffler des ministres du gouvernement Ayrault, c'est du jamais vu"

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Dans une conférence de presse vendredi matin, Gérard Collomb a allumé Cécile Duflot et Christophe Borgel, secrétaire national du PS en charge des élections. Celui-ci lui répond, s'étonnant des méthodes du maire de Lyon.

Il n'y a finalement pas eu de foire d'empoigne entre les étals vendredi matin, au marché Jean-Jaurès. Les militants socialistes acquis à Thierry Braillard attendaient de pied ferme Cécile Duflot et Benoit Hamon, venus apporter leur soutien à Philippe Meirieu, candidat dans la 1ere circonscription du Rhône. Le ping-pong s'est opéré par conférences de presse interposées. L'occasion pour Gérard Collomb de se payer ces deux ministres "qui viennent entre deux trains". "Je pensais qu'ils pourraient s'occuper de leur ministère", a-t-il lancé.

Le maire de Lyon s'en est d'abord pris à Cécile Duflot, candidate "dans une circonscription où François Hollande fait 70%" (la 6e circonscription de Paris, Ndlr). "Dans les accords qu'on fait, on ne s'oublie jamais soi-même", a-t-il grincé. Quelques heures plus tôt sur France Inter, la ministre avait évité la polémique, affirmant qu'elle "ne voyait pas du tout l'intérêt de chemins individuels ou de polémiques entre partenaires qui ont vocation à travailler ensemble".

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Vendredi, Gérard Collomb a aussi égratigné Christophe Borgel (photo ci-contre), secrétaire national du PS en charge des élections, lequel avait adressé un courrier avertissant publiquement Thierry Braillard de l'irrégularité que constituait selon le PS l'utilisation de son logo et de slogans se revendiquant de François Hollande. Gérard Collomb a brocardé cet homme qui selon lui a cherché à se présenter à Amiens, où il a reçu un accueil hostile. "Ni une ni deux, il a choisi une circonscription à Toulouse pourtant réservée à une femme", s'est moqué le maire de Lyon.

L'intéressé dément cette présentation, évoquant "une situation interne totalement bloquée à Toulouse". "A Lyon, le PS a toujours le même candidat (Philippe Meirieu, Ndlr). Envoyer des militants siffler des ministres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, c'est du jamais vu. C'est probablement une forme de soutien et de solidarité au gouvernement de gauche", ironise Christophe Borgel. Il est vrai que les militants socialistes étaient venus au contact de Cécile Duflot et de Benoit Hamon, dans l'intention de chahuter cet instant de campagne. Mais de sifflets, il n'y en a pas eu : les ministres s'étant repliés dans un café à Perrache. Le secrétaire national du PS conseille au maire de Lyon de ne pas "insulter l'avenir". "Il y aura un second tour. Personne ne sera en situation de gagner seul".

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