Arlette Laguiller : "Nos divergences n'empêchent pas l'union"

Elle fera aussi le déplacement à Vaulx-en-Velin défendre les listes d'union où LO part avec le PC et parfois avec le PS, comme à Vénissieux ou à Saint-Fons.

Lyon Capitale. En 2008, le PC et le PS défendent-ils davantage les travailleurs ?
Arlette Laguiller : On pense surtout qu'un gouvernement et une municipalité ne sont la même chose. Même de gauche, un gouvernement ne refuse rien au grand patronat. Mais ces divergences avec le PC et le PS n'empêchent pas, dans une municipalité, la solidarité là où c'est utile. Dans les villes de droite, on n'a pas la même attention aux problèmes des travailleurs, des pauvres, des retraités, des chômeurs, des immigrés.

Comment un parti révolutionnaire comme le vôtre va-t-il participer à la gestion de ces communes ?
On a déjà eu des élus en 2001. Lorsque des propositions allaient dans le sens de l'amélioration du sort de la population laborieuse, nos camarades ont toujours voté ces propositions. On continuera à le faire. Par exemple, à Villeneuve d'Ascq, on a un camarade élu. Avec la majorité de gauche, ils ont créé une maison de retraite publique dont le coût par jour est deux fois moindre que si elle avait été privée.

Existe-t-il un trotskisme municipal ?
Je ne crois pas qu'il puisse y avoir de communisme ou de socialisme municipal. On sait très bien que ce n'est pas par des municipalités qu'on changera notre sort. Il faudra la transformation révolutionnaire de notre société pour changer les choses. Modestement, cela peut nous servir de point d'appui pour informer de ce qui se passe au conseil municipal, faire remonter les problèmes et éventuellement aider telle ou telle catégorie. C'est aussi un point d'appui pour la défense de nos idées car, à partir des problèmes locaux, on peut aborder des problèmes généraux qui concernent le monde du travail.

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