Pierre Bérat, délégué du comité de Lyon du parti Horizons, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Dans un mimétisme de la grande marche qui avait précédé l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, le comité Horizons de Lyon, le parti d’Édouard Philippe, a mené une vaste enquête de terrain auprès de 1 300 habitants pour cerner les attentes des Lyonnais. "Le principal enseignement est que seuls 25 % des Lyonnais estiment que leur qualité de vie s’est améliorée depuis 2020. Il existe donc une attente forte pour remettre la ville en mouvement et rétablir certains équilibres, car la politique menée par Grégory Doucet ne satisfait pas la majorité", souligne Pierre Bérat. Il estime que les attentes des Lyonnais portent principalement sur la mobilité, la sécurité et l’attractivité économique.
Pierre Bérat évoque aussi la possible candidature de Jean-Michel Aulas qu'Horizons est disposé à aider : "Depuis que Jean-Michel Aulas a laissé entendre sa possible candidature, nous considérons qu’il apporte une légitimité nouvelle. Nous attendons sa décision personnelle. S’il choisit de se présenter, nous serons prêts à le soutenir sur la base d’un projet commun".
La retanscription intégrale de l'entretien avec Pierre Bérat
Vous êtes délégué du comité Horizons à Lyon, le parti d’Édouard Philippe. Vous avez récemment mené une grande enquête auprès des Lyonnais, dans l’esprit de la « grande marche » d’Emmanuel Macron, mais cette fois en vue des municipales de 2026 à Lyon. Quels enseignements majeurs tirez-vous de cette opération ?
Nous avons mené une opération d’envergure, en rencontrant 1 350 Lyonnais dans leurs quartiers, ce qui distingue cette enquête d’un simple sondage en ligne. Le premier constat est de s’interroger sur la capacité des forces politiques lyonnaises à réaliser un tel travail de terrain. Le principal enseignement est que seuls 25 % des Lyonnais estiment que leur qualité de vie s’est améliorée depuis 2020. Il existe donc une attente forte pour remettre la ville en mouvement et rétablir certains équilibres, car la politique menée par Grégory Doucet ne satisfait pas la majorité sur ce point.
Cette insatisfaction n’est-elle pas liée à la multiplication des travaux, phénomène classique en fin de mandat municipal ?
Ce niveau de désordre est inédit, tant par son ampleur que par son organisation. Les Lyonnais font la différence entre les désagréments temporaires liés aux chantiers et une perception plus globale sur les mobilités, la sécurité ou l’attractivité économique. Il existe une volonté majoritaire de procéder autrement et de restaurer certains équilibres. Nos propositions à venir s’appuieront sur cette analyse.
La place de la voiture a été un enjeu central du mandat écologiste. Qu’en pensent les Lyonnais que vous avez rencontrés ?
La majorité ne souhaite pas un retour à une ville dominée par la voiture. Les Lyonnais comprennent les enjeux de transition écologique et sont prêts à modifier leurs habitudes, à condition que l’offre de transports en commun soit à la hauteur. L’accent mis sur le vélo ne satisfait qu’un cinquième des répondants. Il est donc nécessaire de rééquilibrer l’offre de transport, notamment en améliorant les transports en commun pour encourager l’abandon de la voiture.
Grégory Doucet affirme que l’insécurité a reculé depuis 2019. Ce constat correspond-il au ressenti des Lyonnais ?
Le sentiment de sécurité est nuancé. Beaucoup considèrent leur situation personnelle satisfaisante, mais identifient des problèmes dans d’autres quartiers ou pour leurs proches. Deux tiers des Lyonnais estiment que la police municipale doit contribuer à la tranquillité publique, et 63 % souhaitent qu’elle mène une politique active de lutte contre la délinquance aux côtés de la police nationale. Ce souhait d’une police municipale plus engagée va à l’encontre de la position de Grégory Doucet, qui privilégie une implication limitée. Malgré des statistiques en baisse sur certains délits, les faits divers récents montrent que les habitants attendent des réponses concrètes en matière de sécurité.
Concernant 2026, votre projet sera-t-il porté par Jean-Michel Aulas ? Horizon s’est-il positionné sur ce sujet ?
Depuis que Jean-Michel Aulas a laissé entendre sa possible candidature, nous considérons qu’il apporte une légitimité nouvelle. Nous attendons sa décision personnelle. S’il choisit de se présenter, nous serons prêts à le soutenir sur la base d’un projet commun. Si ce n’est pas le cas, Emmanuel Hamelin, notre chef de file, discutera avec les autres composantes du bloc central pour définir la meilleure stratégie. Nous avançons actuellement avec le Modem, Renaissance et les Radicaux sur des propositions concrètes pour les Lyonnais, qui seront dévoilées avant l’été.
"Ce niveau de désordre est inédit"... Ah bon ? Ce niveau de changement rendu indispensable du fait du réchauffement global du climat dont Lyon commence seulement à sentir les premiers effets l'est encore + !
Les travaux bénéficient surtout à vos copains du BTP,
alors arrêtez votre hypocrisie !
🙂