Gare de la Part-Dieu TER © Tim Douet
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Un RER à la lyonnaise, une vraie bonne idée ?

À l’heure où les finances publiques se raréfient, une idée ressurgit : se servir du réseau ferroviaire existant pour développer un RER à la lyonnaise en s’appuyant sur les 35 gares que compte la métropole de Lyon. La proposition séduit, mais elle est techniquement plus compliquée qu’il n’y paraît.18

  • Horizon : 2025
  • Coût du projet : autour de 1 milliard d’euros
  • Faisabilité : incertaine
Le gouvernement encourage les métropoles à se lancer dans l'aventure RER © Tim Douet   Face aux projets pharaoniques que sont l’Anneau des Sciences et la ligne E du métro (plus de six milliards d’euros au minimum à eux deux), le projet d’un réseau de RER à la lyonnaise est ressorti des cartons depuis quelques mois. En 2008, la création d’un réseau ferroviaire métropolitain était déjà dans les programmes de Gérard Collomb comme de Dominique Perben. Sans grandes avancées… Depuis 2014, les élus du sud de l’agglomération lyonnaise se battent pour obtenir une cadence de TER plus élevée entre Givors et Perrache pour désengorger l’A7 et l’A47. À quelques mois des municipales, Christophe Geourjon, élu UDI, a présenté un projet de RER à la lyonnaise qui s’est directement invité dans les débats sur les transports. Et ne reçoit que des retours positifs. L’élu centriste a repris une partie du travail des élus du sud de l’agglomération et a surtout élargi la focale. Il propose un RER qui couvrirait la métropole de Lyon aux quatre points cardinaux avec quatre lignes et chacune deux ou trois fourches. La A relierait le nord (Villefranche / Tarare) au sud (Vienne / Givors et Saint-Étienne). La B intègre le tram-train de l’ouest lyonnais et le prolongerait à l’est en direction du Nord-Isère (Bourgoin-Jallieu voire Saint-Exupéry). La C et la D muscleraient des dessertes TER existantes entre la Part-Dieu et Ambérieu ou Bourg-en-Bresse. Toutes ces lignes transiteraient par des gares lyonnaises : Part-Dieu, Gorge de Loup, Saint-Paul, Perrache ou Jean Macé. “Nous aurions ainsi des lignes structurantes qui desservent des zones denses en habitants comme en activités économiques. L’axe nord-sud améliorera le report modal en perspective du déclassement de l’autoroute A6-A7. 25 % des gens qui prennent leur voiture partent d’une ville de la métropole qui a une gare pour se rendre dans une commune qui elle aussi détient une gare. Nous avons 35 gares sur notre territoire. Le RER est aussi une réponse aux 180 000 personnes qui travaillent dans la métropole, mais vivent à sa périphérie”, développe Christophe Geourjon. Jean-Charles Kohlhaas (EÉLV) planche au conseil régional sur ce dossier depuis une dizaine d’années et assure qu’il pourrait être bouclé pour un milliard d’euros. “Toutes ces lignes de RER coûteront moins cher que les six kilomètres du métro E et leur efficacité sera bien plus grande”, compare celui qui se lance à la conquête de la ville d’Oullins. “Nous pouvons faire une grande partie de ce projet en dix ans. SNCF Réseau a reconnu qu’une hausse du trafic TER peut être absorbée notamment sur la gare de Perrache. Ils peuvent garantir un cadencement toutes les 15 minutes en heure de pointe”, appuie Christophe Geourjon.

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