La France fête sa 26e licorne, ces start-up en hyper croissance valorisées à plus d’un milliard de dollars sans être cotées en Bourse ni rattachées à un grand groupe.
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Start-up : À quand les premières licornes lyonnaises ?

Cumulant les atouts pour conquérir les startuppeurs, Lyon ne possède pourtant aucune licorne, ces entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars. mais la ville règne néanmoins sur la deuxième région la plus dynamique du pays pour ces jeunes pousses. Panorama de l’écosystème des start-up lyonnaises.

Avant la crise sanitaire, Paris était la France et la France était Paris pour nombre d’investisseurs et, plus généralement, pour l’écosystème des start-up. Depuis, les choses ont changé. “Ces deux dernières années, il y a une immigration nord-sud assez flagrante et qui s’accélère de mois en mois pour les start-up”, observe Éric Burdier, d’Axeleo Capital, un fonds d’investissement spécialisé dans le digital. En cette fin janvier, la France fête sa 26e licorne, ces start-up en hyper croissance valorisées à plus d’un milliard de dollars sans être cotées en Bourse ni rattachées à un grand groupe. À Lyon, encore aucune start-up de l’agglomération n’est parvenue à intégrer ce petit cercle prestigieux qui, s’il est honorifique, donne un indicateur sur l’attractivité des start-up concernées. Est-ce à dire que le bassin lyonnais est à la traîne sur l’accompagnement de ces jeunes pousses innovantes ?

La capitale des Gaules est la métropole régionale “qui a enregistré le plus grand nombre de levées de fonds réalisées par des start-up en 2021"

Loin de là, clament en chœur les chefs d’entreprise, investisseurs et politiques. Dans les faits, Lyon se démarque : la capitale des Gaules est la métropole régionale “qui a enregistré le plus grand nombre de levées de fonds réalisées par des start-up en 2021 : 59 opérations contre 44 en 2020 soit 230 millions d’euros cumulés”, selon le cabinet de recherches Arthur Loyd en lien avec l’Insee. À l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, il y a eu 71 opérations pour 670 millions d’euros levés en région selon le baromètre Ernst & Young. Par exemple, la biotech lyonnaise Osivax a notamment levé 30 millions d’euros pour développer des vaccins contre la grippe et les coronavirus. Mais ce n’est pas la seule.

Des levées de fonds record pour les start-up lyonnaises

En effet, sur le seul critère des levées de fonds, primordiales pour ces jeunes entreprises misant davantage sur la croissance que sur la rentabilité, les start-up implantées à Lyon se distinguent. En tête trône Agicap, basée à Vaise, avec une levée en mai dernier de 100 millions de dollars en série B (voir encadré), soit 88 millions d’euros. La fintech lyonnaise – entreprise alliant finance et technologie – propose un outil de pilotage de la trésorerie en direction des TPE et PME. Un succès d’étape pour les fondateurs qui ne la jouent pas faussement modestes : “Devenir une licorne serait formidable… avant d’aller chercher la décacorne [Valorisation de 10 milliards, NdlR]”, souffle Clément Mauguet tout en reconnaissant que “ce n’est pas une fin en soi”.

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