Le dispositif Angela a d’abord été expérimenté dans le 7e arrondissement.

Seyssinet Pariset s’engage contre le harcèlement de rue

Après Grenoble, Echirolles et d'autres communes iséroises, c'est au tour des commerçants de Seyssinet Pariset de s'impliquer dans le projet "Demandez Angela" qui vise à lutter contre le harcèlement de rue.

Le 25 juin 2025, des élus de la ville de Seyssinet Pariset et de la métropole de Grenoble ont rencontré les commerçants de la commune qui ont décidé de s'engager dans le dispositif "demandez Angela". À cette occasion, les élus ont pu rendre honneur aux commerçants, qui en apposant un sticker "Demandez Angela" sur leur vitrine, visent à créer un réseau de boutiques pouvant servir de refuge aux personnes se sentant en danger dans la rue.

Lancé en France en 2020, cet outil consiste non seulement à permettre de rendre visible les échoppes dans lesquelles les agents sont prêts à porter assistance aux personnes victimes de harcèlement de rue, mais également à former ces dits agents pour qu'ils puissent réagir au mieux. C'est pourquoi la Métropole finance et organise la sensibilisation des marchands de la ville en collaboration avec le Centre d'information sur les droits des femmes et des familles de l'Isère (CIDFF). En Isère, Seyssinet Pariset est loin d'être la première commune à mettre en place ce plan puisque douze communes, dont Grenoble, Echirolles, Saint-Egrève ou encore Fontaine, l'ont déjà adopté. À terme, la métropole de Grenoble aimerait même pouvoir être l'un des premiers réseaux de France de partenaires.

En décidant de devenir des commerces partenaires, leurs propriétaires s'engagent au sein d'une charte à respecter trois engagements. Premièrement, venir en aide à toutes les personnes sollicitant le dispositif, et ce, avec bienveillance. Ensuite, impliquer l’ensemble du personnel dans ce projet. Et enfin, rendre visible et explicite son engagement, notamment au travers de stickers et de flyers.

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Une action malheureusement nécessaire

S'il est plutôt agréable de voir ce genre d'initiatives se développer, il ne faut cependant pas oublier que la raison de leur existence l'est beaucoup moins. En effet, si de telles entreprises voient le jour, c'est pour répondre à une réelle inquiétude ressentie par certaines femmes. De fait, selon le CIDFF, "9 femmes interrogées sur 10 affirment anticiper les actes et les propos sexistes des hommes et adoptent des conduites d’évitement pour ne pas les subir : 55% renoncent à sortir et à faire des activités seules et 52% renoncent à s’habiller comme elles le souhaitent". Et cette inquiétude n'est pas sortie de nulle part puisque que, toujours selon le CIDFF, "40% des femmes de 20 à 24 ans racontent avoir fait l’objet de « drague importune", c’est-à-dire d’interpellations non consenties.

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