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@ Yvan Archenault

Régionales : la très difficile alliance entre socialistes et écologistes en Auvergne-Rhône-Alpes

Depuis samedi, Najat Vallaud-Belkacem est candidate pour le PS aux régionales de juin prochain. Fabienne Grébert mène elle la liste écologiste et Cécile Cukierman celle des Insoumis et du PC. Pas d'alliance, pour l'instant, à gauche. Une alliance qui s'annonce très compliquée en Auvergne-Rhône-Alpes avant le premier tour.

La gauche veut battre Laurent Wauquiez dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais, pour l'instant, à la traîne dans les sondages, elle est également incapable de s'unir.

Samedi, l'ancienne ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé sa candidature comme tête de liste des Socialistes. Elle est notamment soutenue, dans la Métropole de Lyon, par les maires de Villeurbanne et de Vaulx-en-Velin, Cédric Van Styvendael et Hélène Geoffroy. Les discussions avec les autres forces de gauche, pour le moment, n'ont pas été concluantes.

"La porte est toujours ouverte" (écologistes)

Les écologistes ont certes ouvert la porte. "Nous avons fait de multiples propositions", insiste la tête de liste écologiste, Fabienne Grébert. De multiples propositions mais une constante : l'union, oui, mais derrière eux. "J'ai été celle qui a ouvert la porte dès le mois de décembre avec l'ensemble des partis qui pouvaient représenter une communauté de valeurs avec les projets de transition écologique et de justice sociale. Je ne serai pas celle qui refermera la porte, la porte est toujours ouverte", poursuit Fabienne Grébert.

"Pourquoi devrais-je me ranger derrière Najat Vallaud-Belkacem ? Pour quelle raison ?", réplique Fabienne Grébert, lorsque nous lui posons la question sur un possible ralliement. "Je n'ai pas de raison aujourd'hui de me rallier. Est-ce que la notoriété d'une candidate suffit à se ranger derrière elle ? Nous ne sommes pas dans une politique spectacle", explique encore Fabienne Grébert.

A Lyon, ce mardi, Benoît Hamon, l'ancien candidat PS à la présidentielle 2017 et Sandrine Rousseau, candidate aux primaires écologistes à la présidentielle 2022, sont venus soutenir Grébert. "La demande partout, c'est de l'écologie. La demande qui émane de tous les mouvements sociétaux, c'est de l'écologie, c'est du renouveau, on l'a vu à Lyon, on l'a vu à la Métropole. Qui de mieux qu'une écologiste pour faire de l'écologie ?", pousse Sandrine Rousseau.

Hamon complimente Vallaud-Belkacem... mais

"J'ai beaucoup d'affection pour Najat. Je lui ai écrit pour lui dire que je venais soutenir Fabienne, ce n'est pas contre elle et ce n'est jamais contre elle que moi je m'engagerai. Mais je pense aujourd'hui que si nos engagements sont à la fois écologiques et sociaux, c'est auprès que Fabienne qu'il faut être", souligne de son côté Benoît Hamon (lire son interview complète ici).

Le candidat PS à la présidentielle 2017, désormais membre de Générations, poursuit : "Ca aurait de la gueule qu'il y ait un grand rassemblement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes derrière Fabienne Grebert. Elle a une centralité politique que ni les Insoumis/Communistes d'un côté, ni les Socialistes n'ont. Il y a un principe d'efficacité. La seule qui pourrait être la locomotive d'un grand rassemblement, c'est Fabienne Grébert. Après Najat a fait d'autres choix, je la respecte et je me mettrai jamais contre elle, c'est une femme d'une grande intelligence et de grande conviction".

Des dernières discussions "décevantes"

Samedi, Najat Vallaud-Belkacem a donc lancé sa candidature. "La balle est plus que jamais dans le camp des écologistes", avait déclaré samedi dans la foulée à l’AFP le chef de file du groupe socialiste à la région, Jean-François Debat, jugeant la dernière rencontre avec les écologistes vendredi "extrêmement décevante". "Alors que nous souhaitions un rassemblement équilibré, ils exigent un ralliement sec", a-t-il fustigé samedi, en ajoutant que les discussions n'étaient "jamais bloquées".

"Je n'ai pas été surprise (par sa candidature). Je discute avec Najat Vallaud-Belkacem régulièrement. Je l'ai encore eu brièvement au téléphone lundi matin. J'ai ouvert ma porte, je ne la refermerai pas", explique Fabienne Grébert. "Nous avons fais des propositions. A chacun de prendre ses responsabilités. De toute façon, nous devons nous unir au plus tard au soir du 1er tour", conclut la candidate écologiste.

Lire aussi : Benoît Hamon à Lyon : "c'est dur pour le PS de discuter avec EELV en n'étant plus dans une position hégémonique"

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