(Photo by PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Prêtre blessé par balles à Lyon : ce que nous savons

Un prêtre orthodoxe de nationalité grecque a été gravement blessé par balles ce samedi, vers 16h, devant son église du 7e arrondissement de Lyon. Le point sur ce que nous savons.

Aux alentours de 16h ce samedi, dans le quartier de Jean Macé (Lyon 7e) des riverains et une patrouille de police municipale ont été alertés par deux fortes détonations. Un homme a tiré à deux reprises avec un fusil à canon scié sur un prêtre orthodoxe. Ce dernier n’était pas en tenue et était en train de fermer son église située dans un quartier résidentiel du 7e arrondissement selon l’AFP. Le prêtre, touché à l’abdomen, a été hospitalisé dans un état grave, son pronostic vital était engagé.

La victime

D'après les informations du Monde, la victime s'appelle Nikolaos Kakavelakis. Âgé de 52 ans, l'homme de nationalité grecque en poste à Lyon depuis une dizaine d'année, était employé du ministère grec de l'éducation et des cultes en tant que recteur de la paroisse grecque orthodoxe de l’Annonciation de la mère de Dieu.

Un suspect interpellé

Le tireur a été décrit comme de type méditerranéen, faisant environ 1m90 par le représentant départemental du syndicat SGP Police sur FranceInfo. Il était vêtu d’une longue gabardine noire et un bonnet de la même couleur. Un suspect ressemblant au signalement diffusé a été interpellé ce samedi, en fin de journée, dans un kebab du 3e arrondissement. Il ne portait pas d'armes sur lui. Des vérifications de la police sont en cours. La garde à vue du suspect a été levée ce dimanche 1er novembre pour des raisons de santé. Il a été hospitalisé sous contrainte. Le parquet de Lyon précise qu’en l’état des investigations "aucun élément" ne permet de l’impliquer dans la commission des faits

"Aucune hypothèse n’est écartée, ni privilégiée"

Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon des chefs de tentative d’assassinat et confiée à la police judiciaire de Lyon. Le parquet précise qu’à ce stade "aucune hypothèse n’est écartée, ni privilégiée". Le parquet de Lyon reste en étroit contact avec le Parquet national anti-terroriste.

Les premières réactions

Le maire de Lyon, Grégory Doucet s’est rendu sur les lieux où la police, les pompiers et des militaires de l’opération Sentinelles sont toujours présents. À Paris, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ouvert une cellule de crise place Beauvau. Le Premier ministre, en déplacement à Saint-Etienne-du-Rouvray, a déclaré "Je dois vous dire que vous devez compter sur l'entière détermination du gouvernement pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et en toute liberté, notre volonté est forte, notre détermination ne faiblira pas, c'est l'honneur de la France, c'est l'honneur de la République".

Un contexte national tendu

Les faits interviennent effectivement trois jours seulement après l'attaque de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice, où trois personnes ont été tuées par un assaillant islamiste armé d'un couteau. Après l'attentat Emmanuel Macron avait annoncé le passage de 3000 à 7000 soldats pour l'opération Sentinelle afin de protéger les lieux de culte et les écoles. Le gouvernement a laissé une dérogation jusqu'à lundi aux lieux de culte pour célébrer la Toussaint, avant le reconfinement.

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