Pourquoi sommes-nous si fatigués ?

Les Lyonnais ont particulièrement souffert du manque de lumière cet hiver, jusqu'à perdre deux tiers d'heures de soleil en février par rapport à 2012. D'où un profond sentiment de fatigue, dû à une carence en vitamine D.

L'hiver a été rude pour les Français, avec des températures en baisse par rapport à la normale saisonnière, 15 % de pluie en plus et un ensoleillement très faible, selon Météo France. Les mois de décembre, janvier et février cumulés démontrent, à la station de Lyon-Bron, une perte de 33 % de soleil. Un niveau qui cache de fortes disparités entre les trois mois qui composent "l'hiver météorologique".

Février 2013 décroche le pompon, avec 53 heures d'ensoleillement seulement, contre 156 heures un an plus tôt – soit une perte de 66 % ! – et une moyenne (sur 10 ans) de 101 heures. Les Lyonnais n'y ont connu que deux jours de fort ensoleillement (contre 13 un an auparavant, soit une chute de 85 %). Seul février 1999 avait enfoncé ce plancher (52 heures de soleil).

Janvier 2013 a quasiment atteint le même niveau que 2012, à 42 heures de soleil, même si nous étions nettement en-dessous de la moyenne pour un mois de janvier à Lyon (74 heures). Quant à décembre, il a fait mieux que son homologue de 2011, avec 69 heures de soleil (contre 47 heures un an auparavant), et même mieux que la moyenne (54 heures).

Reste à voir comment le soleil se comportera en mars. Le résultat, quoi qu'il arrive, ne sera pas brillant. Au 22 mars, Lyon ne cumulait que 93 heures d'ensoleillement, contre 157 voici un an. Mars 2012 avait enregistré un record en la matière, il est vrai : 267 heures (pour une moyenne de 170 heures).

Soleil en berne : la "maladie suédoise" en plein Lyon ?

Problème : le soleil agit directement sur le corps humain et influe sur notre moral et notre état de fatigue. La "maladie suédoise" est bien connue des personnes d'origine africaine ou orientale qui immigrent dans les pays nordiques. Ces immigrés s'amusent des autochtones qui se ruent à l'extérieur au moindre rayon. Or, leur peau très pigmentée laissent moins passer les rayons du soleil : ils ont besoin de plusieurs heures de soleil chaque jour, dans des pays où l'astre du jour ne brille parfois que quelques minutes... sur le mois.

Conséquence : ils souffrent d'une carence en vitamine D. Carence amplifiée par leurs régimes alimentaires, là où les Nordiques favorisent les produits laitiers et les poissons gras, naturellement riches en vitamine D. Avec, à la clé, une fatigue générale très prononcée, voire des cas plus graves de rachitisme, des maladies osseuses, des problèmes cardio-vasculaires.

La vitamine D, c'est plus qu'un simple anti-fatigue naturel

Il y a plus. Selon le Dr Joseph Mercola, l'un des médecins les plus influents aux Etats-Unis, et de nombreux autres thérapeutes, la meilleure façon de diminuer son risque global de mortalité est de s'assurer d'avoir un taux de vitamine D suffisant dans le sang. Or, l'immense majorité des personnes vivant dans les pays industrialisés souffrent d'une déficience en vitamine D : ce serait, selon lui, le cas de 85 % des adultes et de 95 % des personnes âgées.

Les supplémentations recommandées sont généralement insuffisantes, ajoute-t-il, préconisant de faire réaliser un simple test sanguin pour connaître son taux de vitamine D et adapter ensuite une éventuelle supplémentation. Selon le Dr Mercola, les doses de référence adoptées à l'échelle internationales sont elles aussi très sous-estimées : il juge qu'il faudrait avoir un taux de 50 à 65 ng/ml. Et que faire doser son taux de vitamine D par une prise de sang est l'un des meilleurs services que vous puissiez rendre à votre santé. Les recherches confirment fréquemment les bienfaits de la vitamine D, particulièrement la vitamine D3. Elle a, entre autres bénéfices, une action préventive contre le cancer et améliore l'immunité.

Se supplémenter pendant l'hiver serait la meilleure stratégie pour se protéger de la grippe, bien plus efficace, assure le médecin en s'appuyant sur des études, que le vaccin, et dépourvue d'effets secondaires. Sur son site, le Dr Mercola cite également une étude du Dr William Grant selon laquelle 30 % des décès par cancer (c'est-à-dire 2 millions !) pourraient être évités dans le monde si les taux de vitamine D des populations étaient améliorés.

Et ce n'est pas forcément en avalant des gélules ou des ampoules de vitamine D3 : la meilleure source de vitamine D, c'est une exposition – raisonnable – au soleil, car c'est notre peau qui la synthétise. Entre 10 et 15 minutes d'exposition, avec 40 % de la surface de la peau exposée, suffisent, sauf pour les personnes à peau foncée, qui ont intérêt à s'exposer plus longtemps. D'autres scientifiques conseillent une demi-heure par jour pour une peau claire.

Or, à Lyon, deux tiers du mois de février s'est composé exclusivement de journées à faible ensoleillement, pour seulement deux jours de fort soleil. Difficile, dans ces conditions, de recomposer son stock de vitamine D.

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