Nucléaire : 3 centrales en Auvergne-Rhône-Alpes rongées par la rouille

Les pompes de refroidissement de nos centrales nucléaires seraient-elles rongées par la rouille ? Ce qu’affirme l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui a tiré la sonnette d'alarme concernant 29 réacteurs nucléaires sur les 58 qui composent le parc français. En Auvergne-Rhône-Alpes, les centrales de Cruas, de Saint-Alban, et du Tricastin sont concernées.

Sur les 58 réacteurs nucléaires français, 29 seraient concernés par la corrosion de ses pompes de refroidissement. C’est ce qu’a affirmé l’Autorité de Sûreté Nucléaire ce lundi. Depuis la découverte d’un tel cas dans la centrale de Belleville-sur-Loire l’été dernier, des investigations ont été menées par l’ASN pour déceler des situations similaires. Ces recherches ont mis en évidence la dégradation par la corrosion des tuyauteries sur plus de la moitié des centrales nucléaires françaises. Cette détérioration pose un risque sérieux : en cas de séisme ou d’inondation, les conduits pourraient céder. Or, la fonction de ces pompes est de refroidir en permanence les réacteurs nucléaires, qu’ils soient ou non à l’arrêt.

En Auvergne-Rhône-Alpes, les centrales du Tricastin, de Cruas et de Saint-Alban sont concernées par ces dégradations. Plus particulièrement les réacteurs 1 et 4 de la centrale de Cruas, qui ont été classifiés à 2 sur 7 sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines). Si des réservoirs d’eau sont prévus en cas de défaillance temporaire, une réaction en chaîne qui mènerait à la fusion du combustible nucléaire reste à redouter si aucune action n’est entreprise. C’est notamment l’une des causes de l’incident nucléaire de Fukushima. Selon l’ANS, des réparations ont été engagées sur la totalité des réacteurs, mais ces derniers nécessiteront néanmoins des rénovations plus complètes pour être totalement à l’abri en cas de séisme.

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