Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole de Lyon © Antoine Merlet

Métropole de Lyon : l'opposition dénonce l'attitude d'un président "agacé" par ses questions

Ce lundi, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, s'est attiré les foudres de l'opposition à l'occasion d'une commission permanente, renvoyant une élue à son secrétariat pour obtenir une réponse à sa question.

Alors qu'il semble s'être adouci sur le terrain, préférant désormais le compromis au conflit frontal, notamment avec les maires opposés à certains tracés de Voies lyonnaises, le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard s'est attiré les foudres de l'opposition ce lundi en commission permanente. Dans un communiqué, le groupe la Métropole positive, présidé par Philippe Cochet, s'indigne de "l'absence totale de réponses aux interventions des élus", de la part du président écologiste. "139 dossiers expédiés en 40 minutes et aucune réponse aux sept interventions des groupes politiques", déplorent les élus de la droite.

"C'est une façon d'être et de faire qui n'est pas admissible aujourd'hui vis-à-vis de la chose publique"
Marc Grivel, président du groupe d'opposition Synergies
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C'est notamment après une question portant sur le rôle des polices municipales dans le contrôle des voies de covoiturage des axes M6 et M7 que le groupe La Métropole positive indique avoir obtenu pour seule réponse : "Si vous avez des questions à poser écrivez à mon secrétariat." Dans l'entourage de Bruno Bernard, on précise que cette question n'avait pas de lien avec la délibération votée. "Le président (a invité la conseillère métropolitaine) à suivre la procédure, c’est-à-dire poser sa question par écrit, afin qu’il puisse lui être apporté une réponse", argumente-t-on. Mais pour Marc Grivel, président du groupe Synergies, il ne s'agit pas d'un évènement isolé. L'élu à l'origine de la fronde des maires en 2021 évoque auprès de Lyon Capitale "une étape de plus sur une longue succession de réunions avec la même attitude du président, agacé par nos questionnements".

"Ce ne sont pas des questions politiques"

"C'est une façon d'être et de faire qui n'est pas admissible aujourd'hui vis-à-vis de la chose publique", ajoute-t-il. Et de déplorer : "C'est un enjeu de démocratie, nous sommes freinés et handicapés dans l'exercice de nos mandat." En assemblée plénière, il n'est pas rare que Bruno Bernard s'agace de questions qui, selon lui, auraient dû être posées en commission thématique. Cela avait notamment été le cas lors du vote de la délibération attribuant le marché de chauffage urbain à l'entreprise Coriance, après qu'un corbeau a dénoncé un marché pipé (une requête de l'entreprise vaincue, Idex, devant le tribunal administratif a été rejetée par la justice).

Lire aussi : Le marché du chauffage urbain du sud-ouest de Lyon attribué sur fond de polémique

S'il reconnaît que certains vice-présidents s'attachent à répondre par écrit aux questions de l'opposition, Marc Grivel assure que "même en commission thématique, des questions restent sans réponse". "Pour 80 % d'entre elles, ce ne sont pas des questions politiques. Il s'agit simplement de comprendre les délibérations pour apporter notre décision en notre âme et conscience", conclut l'élu, qui voit un véritable enjeu démocratique dans ce qui pourrait ressembler à une querelle d'élus.

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