Marche des cobayes à Grenoble.
Marche des cobayes à Grenoble.

Lyon : la marche des cobayes "porte la parole des gens invisibles"

Depuis jeudi dernier, la marche des cobayes est présente à Lyon. Ce mardi, les "marcheurs" étaient sur le départ à la gare d'Oullins, pour dénoncer la pollution due à l'autoroute A450, et à la contamination à l’amiante des verriers de Givors, en marchant près de 16 km.

Une trentaine de personnes se sont lancées, ce mardi matin, dans 16 km de marche, dans le cadre de la marche des cobayes. Ils dénonçaient, ce jour, la contamination des verriers l'usine de Givors à l'amiante, ainsi que la pollution due au passage sur l'autoroute A450. La marche des cobayes, projet citoyen, est partie de marcher de Fos-sur-Mer (près de Marseille) pour rejoindre jusqu'à Paris afin de dénoncer les problématiques de santé environnementale. "C'est une vraie démarche citoyenne avec une convergence des luttes dans le domaine de la santé environnementale", explique Axel Marin, militant écologiste et coordinateur de l'événement. Tout au long de ce trajet, les "marcheurs" vont à la rencontre de victimes et d'associations luttant contre ces problématiques. "Nous marchons dans toute la France pour que les politiques sanitaires soient au service de l'humain, et non au service de l'économie. Les témoignages que nous récoltons sont très importants, on porte la parole des gens invisibles", confie Camille Lambert, coordinatrice du mouvement. Ce mardi, la lutte contre les particules fines et la reconnaissance de maladies professionnelles étaient au cœur de la marche. La première étape sous un pont de l'A450 dénonçait la présence de particules fines dans l'air ambiant qui peuvent contaminer les habitants.

Les verriers de Givors au cœur du débat

Cela fait maintenant quinze ans que la verrerie de Givors a fermé ses portes. Depuis 2003, de nombreux anciens verriers sont atteints par diverses pathologies causant souvent leur mort. Ces maladies sont dues à un manque de protection et à de mauvaises conditions de travail. Ces anciens salariés ont été contaminés en grande partie par de l'amiante. Ils se battent depuis maintenant quinze ans pour la reconnaissance de leurs pathologies comme maladies professionnelles. Les marcheurs sont allés à leur rencontre pour comprendre les difficultés de leur combat et pouvoir porter leurs revendications : "On se bat parce que nous ne voulons plus être des cobayes, qu'on arrête de tester les produits sur l'homme. Nous voulons que les entreprises vérifient tous leurs produits avant de les mettre à disposition de l'être humain, déclare le militant écologiste Axel Marin, on essaye au maximum de rencontrer les élus locaux pour les sensibiliser". Concernant les élus, Jean-Charles Kohlhaas, élu écologiste à la région Auvergne-Rhône-Alpes, a très vite adhéré au mouvement. "La marche m'a très vite interpellée sur des thématiques qui me sont chères. Explique-t-il. Dans l'opposition on ne peut plus vraiment être actif sur le thème de la Santé et l'environnement à cause de la majorité républicaine. Alors je me mobilise dans la marche pour continuer de soutenir ces mobilisations."

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