Gare de Perrache. @WilliamPham

Lyon : grève à Perrache, les syndicats répondent à Bruno Bernard

Le 26 octobre, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a saisi la préfecture quant à la salubrité constatée à la gare routière de Perrache, alors que les agents de nettoyage sont en grève prolongée. Les syndicats lui ont adressé un courrier, vendredi 28 octobre, pour dénoncer cette position.

La tension ne redescend pas entre la Métropole et les agents de nettoyage de la gare de Perrache, employés par la société Arc-en-ciel. En grève depuis le 10 octobre, ces derniers tiennent bon et restent mobilisés. Dans le même temps, le président de la collectivité, Bruno Bernard, sollicite l'appui de la préfecture pour faire respecter la nécessité de nettoyage dans la gare. Une attitude que l'intersyndicale - CFDT, CGT, CNT, FO - dénonce.

"Nous devons rappeler à tous et toutes que les salarié.es dont le contrat et les salaires sont suspendus depuis le 10 octobre, ont volontairement mis en place un service minimum, vidant les poubelles une fois par jour et nettoyant les sanitaires deux fois par jour. Ils l’ont fait pour préserver la santé et la sécurité des usagers et de leurs collègues, personnels de sécurité, commerçants, agents de la Métropole qui interviennent sur le site. Dans ces conditions, il est incompréhensible que vous sollicitiez une intervention de la Préfecture pour casser la grève, et parfaitement cynique de le faire tout en prétendant, dans le même texte, être "aux côtés" des salarié.es grévistes".

"Refus d'un dialogue à trois voix"

Dans ce courrier, les syndicats dénoncent également la décision de la Métropole de se passer des services de l'entreprise Arc-en-ciel, qui est le point de départ de la grève. "Mais, est-il vraiment "juste" et "responsable" que pour atteindre vos objectifs, vous hypothéquiez de la sorte l’avenir professionnel des 22 salarié.es du site ?", s'interrogent-ils. En effet, la collectivité a décidé de faire appel à des entreprises de l'insertion professionnelle pour réaliser le nettoyage de la gare à partir de janvier prochain. Désormais, l'entreprise et la Métropole se renvoie la faute, alors que les grévistes se sont vus refuser une réunion tripartite pour défendre leurs intérêts. Cette demande est réitérée par l'intersyndicale, qui fustige également un conflit classique : "Comme dans tous les conflits dans la sous-traitance, l’employeur et leur donneur d’ordre (le groupe T2MC, propriétaire de l'entreprise Arc-en-ciel, NDLR) se renvoient la balle et bloquent de facto la situation en refusant ce dialogue à trois voix : nous connaissons bien cette partition. Et venant d’un ancien cadre de la société ONET, nous ne sommes pas très surpris que vous la jouiez ; en revanche, venant d’une administration publique, de surcroit de votre couleur politique, on est en droit d’attendre une autre réponse !" La grève se poursuit pour son 29e jour.

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