Ligne C3 : "Le tramway a beaucoup plus d'atouts que le bus"

Le projet d'aménagement de la ligne aux 55 000 usagers quotidiens fait l'objet de discussions depuis 2013. Alors que le Sytral a retardé à 2019 la création de voies réservées entre le Pont Lafayette et le pôle multimodal Laurent Bonnevay, le collectif des usagers en colère "C3ctrop" soutient toujours la création d'un tramway sur la zone.

Le projet piloté par le Sytral prévoit la création de voix de circulation à double-sens réservées aux trolley-bus. Ces dernières, censées réduire les nombreux dysfonctionnements de la ligne, devraient s'étaler du Pont Lafayette au pôle Laurent Bonnevay. Mais la mise en place du projet, initialement prévu à l'horizon 2018, a été une nouvelle fois retardé à 2019, et l'enquête publique sur sa mise en place prolongée jusqu'au 26 juin.

La nouvelle n'a pas déplu à ses détracteurs, qui y voient une dernière occasion de se faire entendre. Parmi eux, le collectif "C3ctrop", représentant les usagers mécontents de la ligne. Ces derniers, qui soutiennent fermement la création d'un tram C3, se réuniront ce soir dès 18 heures place Albert Thomas, à Villeurbanne. Ils inaugureront de manière symbolique le tram C3 grâce à un faux tramway en carton et peinture, fabriqué spécialement pour l'occasion.

"Le bus n'est pas une solution adaptée"

"Nous allons simuler la cérémonie d'inauguration d'un faux tram afin de faire entendre nos voix et d'interpeller les politiques et les voyageurs sur la nécessite de ce tram", explique Zémorda Khelifi, représentante du collectif "C3ctrop". Pour cette dernière, le projet dans sa forme actuelle ne suffit pas et sera dépassé en 2019. "Le bus n'est pas une solution adaptée. Avec les travaux prévus à la Part Dieu et les nouveaux projets urbains près du quartier Léon Blum prévus ces prochaines années, le nombre de voyageurs dépassera largement la capacité d'un trolley-bus. Le tramway a beaucoup plus d'atouts. II faut passer à l'étape du dessus."

La création du tramway C3 fait aussi l'objet d'une pétition en ligne. S'estimant "jusqu'ici peu écoutés", les membres du collectif comptent bien sur l'enquête publique en cours pour se faire entendre. En avril 2013, la proposition avait été déjà refusée une première fois par le président du Sytral Bernard Rivalta, qui avait notamment été la cible de boulettes de papier lors d'une séance de concertation publique sur le projet.

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