Les vendanges attirent les chômeurs

Alors quand les viticulteurs proposent de recruter 8 000 personnes en septembre pour une dizaine de jours, les candidats se précipitent.

L'annonce a été relayée par le Pôle emploi et les agences d'intérim : les viticulteurs du Beaujolais recherchent 8 000 paires de bras pour vendanger leurs vignes. Ce mardi, ils organisaient même un forum en partenariat avec le Pôle emploi pour recruter. Et la rencontre a trouvé son public.

Celui des chômeurs victimes de plans sociaux et des allocataires du RSA, le public prioritaire du Pôle emploi dans cette opération. Dans la salle du Double Mixte, à Villeurbanne, les candidats aux vendanges sont des centaines. Ils attendent un rendez-vous pour déposer leurs candidatures avec un conseiller Pôle emploi.

La plupart sont plus habitués aux chaînes de montage qu'aux pieds de vigne. "Les vendanges, c'est un bon moyen de trouver du travail et la paie est meilleure qu'à l'usine", se réjouit Audrey qui vient de finir ses études et peine à trouver un emploi.

Les viticulteurs ne peuvent plus héberger

Les vendangeurs toucheront 74,79 euros bruts pour une journée de 8 heures 30. Ils travailleront à "la grande journée" comme le disent les viticulteurs. Le soir, ils rentreront chez eux. La vendange n'est pas qu'un folklore, cela peut aussi être un métier le temps de 10 jours. "Aujourd'hui, nous avons beaucoup de contraintes en terme de normes pour héberger les saisonniers donc nous cherchons plus des gens à la grande journée", explique Thierry Saint-Cyr, secrétaire général du Comité permanent beaujolais. L'an passé, 8 000 saisonniers avaient trouvé du boulot grâce aux vendanges.

En cette année de crise, le Pôle emploi espère donner un emploi à plus de 10 000 personnes.

10 000 emplois en septembre

En temps ordinaire, les viticulteurs rament un peu pour trouver leurs saisonniers. Cette année, la tâche est plus facile. Les aspirants vendangeurs sont légion. "C'est la première fois que je vais faire les vendanges. Je cherchais un emploi par tous les moyens. Je vais là où il y a du travail. Je suis au chômage depuis mars", explique Françoise, ancienne salariée du secteur de la restauration.

Les agences d'intérim avaient orienté les personnes à la recherche d'emploi au double mixte de Villeurbanne ce mardi. "Ils ne proposent rien en ce moment ou alors des missions de deux ou trois jours. C'est la galère. Les vendanges vont me donner un revenu supplémentaire", souligne Rachid, 30 ans et vendangeur depuis une décennie. "Je suis sur d'avoir 10 jours de travail en septembre", sourit Audrey. Les vendanges n'ont jamais été aussi attendue que cette année.

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