Poste central de vidéosurveillance policière dans la banlieue de Lyon © Tim Douet
Poste central de vidéosurveillance policière dans la banlieue de Lyon © Tim Douet
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Les métropoles à l’ère de la surveillance technologique

L’évolution du dispositif de contrôle des mouvements de masse comme celui des Gilets jaunes illustre la progression de la surveillance à l’œuvre dans nos villes. Depuis la vague d’attentats de 2015-2016, les caméras et l’armement des polices municipales sont devenus monnaie courante. Mais, à l’heure de la fameuse “smart city”, les municipalités expérimentent aussi des technologies bien plus intrusives, dignes des romans d’anticipation les plus inquiétants.

Des caméras qui lisent votre humeur en scannant les visages des passagers du tramway. La dernière avancée technologique orwellienne vient encore une fois de Nice, et de son maire, Christian Estrosi. Développé par une start-up de Metz, le logiciel Two-I est capable de lire les émotions en exploitant les bandes de vidéosurveillance des rames de tramway. Il “permet de dresser en temps réel une cartographie des émotions”, explique le président de l’association niçoise Tous citoyens!, David Nakache, qui a claqué la porte du PS sous Hollande. Détecter les mouvements suspects pour prédire incivilités, délinquance, voire un crime…, on est en plein Minority Report. Sans même que la population soit mise au courant. Il aura fallu un article du journal Le Monde pour que la municipalité communique sur le sujet, confirmant étudier cette “solution”.

“Safe city” ou surveillance généralisée ?

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