Un rassemblement de soutien est organisé jeudi 4 novembre devant le tribunal pour les sept antifascistes inculpés pour violences en réunion sans ITT. Photo : Marie Allenou

Le procès des sept militants antifascistes lyonnais s'ouvre jeudi 4 novembre

Ils sont jugés pour violences volontaires commises en réunion sans Interruption temporaire de travail, lors d'une manifestation anti-pass sanitaire du 28 août. Un procès qui fait polémique chez les soutiens de ces militants qui dénoncent une impunité des violences de l'extrême-droite face à ce qu'ils estiment être un zèle de la justice contre les antifascistes.

Jeudi 4 novembre, à 14 heures va s'ouvrir le procès de militants antifascistes, membres ou sympathisants de la GALE (Groupe antifasciste Lyon et environs). La justice leur reproche d'avoir "commis des violences en réunion sur une personne à raison de son appartenance présumée à un groupe d’extrême droite" lors d'une manifestation anti-pass du 28 août 2021. Des violences qui n'ont pas occasionné d'Interruption temporaire de travail. Un affrontement aurait éclaté entre ces militants antifascistes et des membres du groupe catholique intégriste Civitas.

Déférés face au parquet fin septembre à l'issue d'une enquête, ils auraient été filmés par une caméra de surveillance de la Ville de Lyon. Trois d'entre eux sont actuellement en détention provisoire et quatre sous contrôle judiciaire. Ils sont soumis à une procédure judiciaire dite de "comparution immédiate à délai différé".

Un rassemblement organisé

La Gale, et plusieurs organisations politiques et syndicales lyonnaises, appellent à un rassemblement devant le tribunal judiciaire, rue Servient, à 14 heures. Avec pour mot d'ordre : "l'antifascisme n'est pas un crime". Ils dénoncent un "coup de filet politique" des services de police et de justice contre leurs militants et sympathisants.

Au micro de Lyon Capitale TV le 1er novembre, Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune garde, organisation antifasciste créée à Lyon en 2018 abondait dans ce sens. "Pendant des semaines il y a eu des agressions de la part des militants d'extrême-droite sur des personnes dans les mobilisations anti-pass sanitaire. Des jeunes antifascistes se sont organisés pour répondre à ces violences. (...) Et là, qu'est-ce qui se passe ? Le parquet saisit la justice et on envoie des militants antifascistes au cachot", s'indigne-t-il.

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En soutien à ces militants, une tribune a été publiée dans le blog de Mediapart. Elle a été signée par de nombreux universitaires et avocats lyonnais. La tribune demande la relaxe des militants et dénonce "une politique pénale du « deux poids, deux mesures »". Les signataires estiment que le parquet de Lyon "accumule les poursuites à l’encontre des militants antifascistes, tout en brillant par son absence dans le traitement des violences commises par l’extrême-droite à Lyon, pourtant nombreuses et documentées." 

 

 

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