Le procureur de Lyon annonce le renvoi devant le tribunal de Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, dans l’affaire du chantage à la sex-tape. Le procès se tiendra en septembre.
Nouveau rebondissement dans l’affaire du chantage à la sex-tape à Saint-Étienne. Après avoir requis le renvoi du maire de la ville, Gaël Perdriau, devant le tribunal le 26 mars dernier, le procureur de Lyon, Thierry Dran, annonce ce vendredi dans un communiqué avoir ordonné un procès contre ce dernier. Le procès devrait se tenir fin septembre.
Les deux magistrats instructeurs ont en effet ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de Gaël Perdriau pour des chefs de "chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique, et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement."
Pour rappel, l'affaire, révélée par nos confrères de Médiapart, porte sur des soupçons de chantage exercé contre l'ancien Premier adjoint Gilles Artigue, un rival potentiel du maire, filmé à son insu dans une chambre d'un hôtel parisien en janvier 2015, pendant qu'il se faisait masser par un escort-boy. En retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, exclu du parti Les Républicains, a toujours clamé son innocence et affirmé qu'il ne démissionnerait pas de la mairie.
Lire aussi : Chantage à la vidéo érotique à la mairie de Saint-Étienne, l’affaire transférée à Lyon
D’autres proches également renvoyés
Pierre Gauttieri, ex-directeur de cabinet, est quant à lui, renvoyé pour des chefs de "chantage, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, complicité de soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique, et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement."
Samy Kefi, ancien adjoint à l’Éducation, et son compagnon, Gilles Rossary Lengley, sont renvoyés respectivement pour des chefs de "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement, chantage, atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds" et pour des chefs de "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement, complicité de chantage, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds."
Si le parquet avait requis un non-lieu à leur égard, Robert Zaccaria Giacomel, Nicole Deville, Philippe Buil et Chantal Sabatier sont quant à eux renvoyés devant le tribunal correctionnel du chef d’abus de confiance.
Lire aussi : Le maire de Saint-Étienne ciblé par la plainte pour chantage de son ex-premier adjoint