Voie covoiturage M6
La Métropole de Lyon compte deux voies de covoiturage sur la M6/M7, qui seront bientôt controlées par des radars. ©ThierryFournier

Ce que l’on sait sur les radars de voies de covoiturage bientôt installés à Lyon

Des radars permettant de contrôler le respect des voies de covoiturages seront installés sur la M6/M7 en 2023. Amendes, emplacement, fonctionnement, ce que l’on sait pour le moment. 

Plus de deux ans après leur création, les voies de covoiturage de la M6/M7 vont faire l’objet de contrôles radars à Lyon, comme nous l’évoquions lundi 23 janvier sur Lyon Capitale. Il s’agira dans un premier temps d’une expérimentation contrôlée par l’État afin d’obtenir l’homologation du dispositif.

Lire aussi : Bientôt des radars pour verbaliser le non-respect des voies de covoiturage de la M6/M7

Quand seront-ils installés ?

"L’État a lancé un appel à projets pour expérimenter ces radars thermiques au deuxième semestre 2023. La Métropole de Lyon a candidaté avec le soutien de la préfecture et nous avons été sélectionné" précise à Lyon Capitale, Jean-Charles Kohlhass, vice-président de la Métropole de Lyon, après avoir évoqué le sujet lors du conseil métropolitain.  

Où seront-ils installés ?

Pour rappel, les voies de gauche de la M6 et de la M7 sont réservées aux véhicules transportant au minimum deux personnes, aux véhicules Crit'Air 0, aux taxis, et aux bus express dans les deux sens de circulation sur la M6 (ex-A6), au nord de Lyon, entre l’échangeur de La Garde (Dardilly, sortie n°33) et celui du Valvert (Tassin-la-Demi-Lune, sortie n°36) et sur la M7 (ex A7), au sud de Lyon, entre l’échangeur de Pierre Bénite et celui de Confluence.

"À terme, je pense qu’il en faudra plusieurs", souligne Jean-Charles Kohlhass. Et d’ajouter, "ce sont des radars fixes, donc se serait bien qu’ils puissent être à différents endroits pour que les gens ne changent pas de file juste à l’arrivée du radar".

En bleu, les sections avec une voie de covoiturage. (Crédit Métropole de Lyon)

Comment fonctionnent-ils ? 

Il s’agit de radars thermiques déjà expérimentés dans la région de Dijon, "où ils ont été mis au point et ils fonctionnent plutôt pas mal", estime le vice-président de la Métropole de Lyon. Et d'expliquer, "ils contrôlent l’ensemble du véhicule, même les enfants, la question est de savoir à partir de quel poids les enfants sont détectés. L’expérimentation permettra de le déterminer. L’État homologue les radars quand ils ont une marge d’erreur inférieure à 4%. L’expérimentation doit donc permettre de tester quelle est la marge d’erreur".

Ce que je risque en cas d’infraction ? 

Légalement, un automobiliste, seul, ne peut donc pas emprunter la voie de gauche lorsqu’un losange blanc est éclairé au-dessus. Ces voies sont actives du dimanche soir minuit au vendredi soir minuit, lorsque le trafic est le plus dense. En cas d’accident sur les deux autres voies, le signal lumineux, qui indique la voie de covoiturage, peut être désactivé ouvrant ainsi son accès à tous les automobilistes. Les conducteurs roulant sur cette voie réservée sans en respecter les règles s’exposent à une amende de 135 euros.

Qui percevra l’argent ? 

Les verbalisations devront être effectuées par la Métropole de Lyon, qui devra d’abord trouver un accord avec une police municipale, la collectivité n’en disposant pas, pour dresser les procès-verbaux. Il pourrait "sans doute" s’agir de celle de la ville de Lyon, selon Jean-Charles Kohlhass. 

En revanche, il n’est toujours pas acté officiellement qui de l’État ou des collectivités locales touchera l’argent des contraventions. Aujourd’hui, sur les contraventions faites par les radars une parité est gardée par l’État, une partie prise par l’Antai (Agence nationale de traitement automatisé des infractions) pour la gestion des contraventions, et une part, environ la moitié, est reversée aux collectivités locales. 

La nouvelle loi 3DS devrait toutefois changer la donne. Celle-ci acte, qu’à l’avenir, les collectivités qui accepteront des radars en seront propriétaires. "Oralement, le ministre nous a dit qu’il était normal que ce soit les collectivités qui touchent le bénéfice des contraventions et une partie sera sans doute gardée par l’Antai, mais on ne sait pas encore combien", confie Jean-Charles Kohlhass. 

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