Caluire-et-Cuire : l'art contemporain pour presque tous

Le groupe immobilier BPD Marignan présente à midi sa nouvelle résidence "Ambiance Canuts". L'occasion pour eux de communiquer sur leur engagement dans le monde de l'art contemporain puisqu'au milieu de la résidence se trouvera une sculpture de l'artiste Mathilde Penicaud.

Promoteur immobilier, le groupe BPD Marignan est signataire de la charte "1 immeuble 1 œuvre" : à chaque nouvelle construction, ils s'engagent à y implanter une œuvre d'art contemporain. Le programme initié par l'ancienne ministre de la Culture Fleur Pellerin a pour but de permettre au plus grand nombre de travailler ou de vivre au contact d'une œuvre d'art. Pour sa nouvelle résidence "Ambiance Canuts" à Caluire-et-Cuire, le groupe a lancé un appel à projets, en demandant une sculpture. Ils sont plusieurs à avoir postulé, mais c'est Mathilde Penicaud, sculptrice qui vit dans le Beaujolais, qui a été choisie pour sa sculpture "Contre". Avec ses 2,85 mètres de haut, 3 mètres de large, 1,20 mètre de haut et quelque 2,8 tonnes, l’œuvre de Mathilde Penicaud est colossale. Son nom, "Contre", elle l'avait déjà avant d'être sélectionnée, mais elle l'a conservé explique la sculptrice : "Je ne suis pas une artiste qui conceptualise trop les choses, qui cherche une signification très fine. C'est un travail très formel avant tout. Mon œuvre s'appelle "Contre" parce qu'elle représente un certain déséquilibre. Les taules d'acier sur les blocs de béton donnent l'impression qu'elles vont tomber à tout moment. C'est l'impression qu'elle lutte contre l’équilibre." L’œuvre est composée de grandes taules en fer forgé qui semblent penchées et soutenues par de lourds blocs de béton.

Une démarche bénéfique pour tous

Pour l'artiste, c'est une occasion de montrer son travail : "Plus que de la visibilité, ça me donne de la crédibilité. En fin de compte, il n'y a que les habitants qui pourront la voir, mais plus on fait de grosses pièces qui sont exposées, plus on nous fera confiance pour des opérations publiques. Ça nous donne les moyens de réaliser plus de pièces." Si la démarche tend à populariser les artistes, pour Mathilde Penicaud c'est aussi une manière de faire sortir l'art de ses murs. Souvent coincées dans des sphères hermétiques, les œuvres passent des ateliers aux galeries : des galeries aux collectionneurs et des collectionneurs aux fondations, quasiment jamais visibles pour les publics. Elle explique sa démarche : "C'est un programme vraiment intéressant. En mettant des œuvres à l'extérieur, les gens y sont confrontés. Ce n'est pas comme au musée où la démarche est spontanée : on y va, et puis on oublie très vite. Avec ce genre d'installation, il y a comme un lien qui se crée entre l’œuvre et les passants. C'est une démarche pérenne, tant pour les artistes que pour les passants." Exposée à la Cité Radieuse Le Corbusier de Marseille pendant quelque temps, "Contre" sera désormais la propriété des habitants de la résidence.

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