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Dentexia/Steichen : le château de cartes s’écroule

Le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence a prononcé la liquidation judiciaire de deux sociétés commerciales qui gravitent dans le giron du centre dentaire associatif Dentexia, géré par Pascal Steichen.

Sans surprise, les juges consulaires du tribunal d'Aix-en-Provence ont prononcé, mardi 30 septembre, la liquidation judiciaire de NPS et d'Efficiences Odontologiques, deux sociétés gigognes et commerciales orbitant dans le collimateur de l'association Dentexia (soins dentaires low cost).

Les deux entreprises cessent donc immédiatement leur activité. Ce qui n'est pas sans poser la question de l'avenir de Dentexia, dont les victimes se comptent par dizaines.

Explications : le but exclusif d'Efficiences Odontologiques est de gérer la galaxie des centres dentaires de Dentexia (3 à Lyon, 1 à Châlon, 1 dans les Hauts-de-Seine, 1 à Marseille, 2 à Paris...). Elle joue donc, en quelque sorte, le rôle d'adossement. C'est donc une pièce maîtresse du château créé par Pascal Steichen.

Vers un dépôt de bilan de Dentexia ?

Or, ces deux structures (NPS et Efficiences Odontologiques) – dont on pouvait ne pas comprendre immédiatement les liens – sont, depuis peu, étroitement imbriquées. Selon nos informations, Pascal Steichen aurait basculé des comptes clients d'Efficiences Odontologiques vers NPS pour un montant supérieur à 80 000 euros – qui correspondent aux ressources de NPS. But de la manœuvre : éviter la liquidation de NPS. La chambre du conseil (formation restreinte du tribunal réunie à huis clos) en a donc décidé autrement.

Il se dit d'ailleurs que Dentexia se serait rapprochée du TGI d'Aix-en-Provence pour déposer son bilan et organiser sa reprise par un nouveau groupe, auquel Pascal Steichen ne serait pas étranger, Essenza. Dès lors, une question se pose : que deviennent les victimes de Steichen ?

L’histoire se répète

Un second point interroge : Pascal Steichen a été condamné par le passé à 12 ans d'interdiction de gestion (comptabilité incomplète et omission de déclarer l'état de cessation de paiement). À l'époque, il laisse un passif impayé de plus de 4,5 millions de francs.

Une grosse décennie plus tard, Pascal Steichen est sous le coup de quatre contrôles fiscaux et trois redressements fiscaux (non-déclaration de la taxe sur les salaires, de la taxe d'apprentissage, de la participation à la formation professionnelle et de la cotisation sur la valeur ajoutée). Total dû : 1 320 000 euros.

Vu de l'extérieur, l'histoire ne semble être, au final, qu'un éternel recommencement...

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