Rolling Cantine 21 Tim
© Tim Douet

Rolling Cantine : des hamburgers tombés du camion

Y a un truck. Les Lyonnaises en pincent pour les burgers des “camions à manger” qu’on suit via les réseaux sociaux. Et dont les étoilés raffolent. Rencontre à la Rolling Cantine, l’un des premiers food trucks de Lyon.

Rolling Cantine 21 Tim ()

© Tim Douet

28 janvier 2013, Lyon, World Cuisine Summit. Une image retient l’attention : les triple-étoilés Alain Ducasse et Michel Guérard, sourires complices, mangent avec les mains les tacos et les cheeseburgers de Grumman’78 et Winneburger, deux food trucks montréalais très en vogue. 14 mars 2013, Lyon. Un Master Peugeot noir estampillé d’un gros burger stationne sur le marché de la CroixRousse. The Rolling Cantine (littéralement “la Cantine Roulante”) est née. Les réseaux sociaux s’enflamment, les modeuses “fastent food”.

Cow-boys et working girls

Nouveau concept de street food ? En fait, non. Aklé, le premier food truck lyonnais (linguistiquement parlant), date du printemps 2012 et fait dans la cuisine libanaise tradi. Il y a aussi la carriole aux empanadas de señor Carlos, sur le marché Saint-Antoine (Lyon 2e).

Si Lyon fait la queue devant ses food trucks (une demi-dizaine sur le bitume et une vingtaine de dossiers de candidature déposés en mairie), leurs ancêtres trouveraient leur origine aux États-Unis, en pleine ruée vers l’ouest. Dans les années 1860, un éleveur de bétail, Charles Goodnight, a l’idée d’aménager un wagon de l’armée en cuisine itinérante pour ravitailler les migrants. Viril.

Bref, on s’attendait donc à voir du moustachu, du tatoué, du pur mâle... On n’y était pas du tout : devant la Rolling Cantine, aucun cow-boy mais beaucoup de femmes. Des lycéennes en goguette, des étudiantes à talons, des working girls et même quelques mamies. “Notre clientèle est principalement féminine, racontent Damien et Nicolas, les cuistots ambulants, ex-auditeur chez Ernst & Young et journaliste à AutoPlus. Elles se lâchent un peu chez nous, elles se font plaisir sur nos hamburgers, plus sains et pour certains allégés. Ce n’est plus synonyme de malbouffe.”

Junk food et good mood

Exit le wagon chunk de l’Oncle Sam, ses haricots secs, son café, sa farine de maïs, sa viande séchée et ses pièces de bœuf (chuck, d’où le nom). Un siècle et demi plus tard, de ce côté-ci de l’Atlantique, entre Rhône et Saône, c’est plutôt oignons caramélisés, tomates picada, mozza et scarmoza, champignons frais, provolone, courgettes marinées et poitrine fumée.

Rolling Cantine hamburger ()

© Tim Douet

Le steak haché 100 % charolais vient d’un élevage de Saône-et-Loire, les buns classiques et aux céréales sont spécialement préparés par un boulanger de la Croix-Rousse, les légumes poussent dans une ferme de Saint-Martin-en-Haut – les bintje arrivent épluchées et sont tranchées maison (“avec le coupe-frites !”) dans la camionnette.

Le résultat est franchement pas mal. Rien de renversant, mais pas mal. Des hamburgers et de la frite, mais en un peu plus haut de gamme. Le tout bercé par les standards des Stones. Start me up !

Rolling Cantine 3 Tim ()

© Tim Douet

The Rolling Cantine

Camion itinérant – therollingcantine.com

Les plats

– Start Me Up : pain aux céréales, mayonnaise basilic-citron, salade, bœuf haché maison, scarmoza, poitrine fumée

– Sympathy For The Devil : pain classique, chimichurri, tomate picada, bœuf haché maison, provolone

– Brown Sugar : pain classique, mayonnaise, oignons caramélisés, champignons, bœuf haché maison, gruyère

– Lady Jane : pain aux céréales, crème d’olive, courgettes marinées, tomate fraîche, fromage de chèvre

Boissons : Coca, eau pétillante, limonade.

L’addition

7 € le burger / 10 € le menu (burger + frites + boisson) / 3 € les frites maison.

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