Queyranne et Giraud dans le TER
© Camille Padilla

Région  : nouveau bras de fer entre les écolos et Queyranne

Menacé de perdre sa majorité lors de l'adoption du contrat de plan État région de l'Ardèche, Jean-Jack Queyranne a dû plier face aux élus du groupe écologiste. En sortant en amendement à 10 millions d'euros, le président PS de la région à sauver un contrat de plan que viendra signer, lundi 11 mai, à Lyon, Manuel Valls. Retour sur une nouvelle journée de tension dans la majorité de gauche au conseil régional.

Dans le bras de fer permanent que se livrent les conseillers régionaux écologistes et Jean-Jack Queyranne depuis cinq ans, le président de la région Rhône-Alpes a dû plier ce jeudi lors de la séance plénière du conseil régional. Le groupe Europe Écologie-Les Verts menaçait de ne pas adopter le contrat de plan État région de l'Ardèche. Un vote défavorable qui aurait eu pour conséquence de l'annuler. Une tuile qui serait tombée au plus mauvais moment. Le Premier ministre Manuel Valls doit se rendre lundi 11 mai à Lyon pour signer les contrats de plan État région de Rhône-Alpes. Dans les heures précédents le vote, Jean-Jack Queyranne a donc amendé son projet et accédé à la demande des écologistes de financer à hauteur de 10 millions d'euros au maximum la réouverture d'une ligne ferroviaire sur la rive droite du Rhône en Ardèche. Le groupe Europe Écologie-Les Verts s'est abstenu et le contrat de plan État région a été adopté.

Le retour du TER en Ardèche ?

"L'Ardèche est le seul département à ne pas avoir de TER depuis 40 ans. Le coût de fonctionnement de cette ligne pouvait rebuter, mais comment expliquer aux Ardéchois que la région a choisi d'ouvrir d'autres lignes comme un Lyon-Clermint pour 40 voyageurs et qui coûtera cinq millions d'euros en perte d'exploitation", a souligné Jean-Charles Kohlhaas, conseiller régional Europe Écologie-Les Verts. Signe des tensions qui ont précédé le vote, Valérie Malavieille, conseillère régionale socialiste, a fustigé les manœuvres des écologistes. "Refuser ce contrat de plan pour des motifs politiciens serait mal perçu par les habitants. Le repousser marquerait un coup d'arrêt. L'intérêt général doit faire dépasser les problèmes d'égos", a-t-elle déclaré à destination des écologistes. Jean-Jack Queyranne n'a pas manqué après le vote d'adresser un tacle aux écologistes : "Ce qui m'anime, c'est un esprit de responsabilité. On peut souhaiter plus ou moins mais à un moment, il faut prendre ses responsabilités. On ne peut pas prendre ceci puis s'abstenir. Ce n'est pas un esprit de responsabilité".

L'UMP compte les points

Comme lors de chacune de ses passes d'armes entre socialistes et écologistes, le groupe UMP et UDI n'a pas manqué de railler une majorité chancelante. "Cet amendement, c'est la facture du vote écologiste, de la petite politique qui marque le début d'une campagne difficile", a estimé Stéphanie Pernod Beaudon, conseillère générale du groupe UMP-UDI.

Queyranne compare les écolos aux "amish"

Ce vote a aussi marqué la fin d'une journée animée entre Jean-Jack Queyranne et les élus écolos. Invité de la radio Lyon 1re ce jeudi matin, le président PS de la région avait ainsi semé la zizanie dans sa propre majorité en déclarant : "Les verts sont un peu comme les amish en Pennsylvanie, ceux qui vivent au 18e siècle".

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