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©Mathilde Régis

L’histoire d’un monde sans monnaie dédicacée à la Croix-Rousse

Ce samedi entre 14h30 et 19h, Marc Chinal, Mathieu Bertrand et Marie Avril donnaient coups de crayon et explications sur un nouvel opus, Joanne Lebster – Le début d’un nouveau monde, à la librairie La BD, grande rue de la Croix-Rousse.

Matthieu Bertrand, Marie Avril et Marc Chinal en dédicace à la libraire la BD de la Croix-Rousse

©Mathilde Régis
Matthieu Bertrand, Marie Avril et Marc Chinal en dédicace à la libraire la BD de la Croix-Rousse

Mathieu Bertrand et Marie Avril sont concentrés. Une dédicace, en BD, ça se travaille, surtout quand il s'agit de réaliser et de coloriser à l'aquarelle un dessin sur une pleine page. À leurs côtés, Marc Chinal, le scénariste de la bande dessinée Joanne Lebster – Le début d'un nouveau monde, explique aux personnes autour de lui ses différents projets. Au fond de la librairie La BD, grande rue de la Croix-Rousse, les clients viennent jeter un œil sur cette performance en direct, à savoir le coup de crayon de Mathieu Bertrand suivi de la colorisation à l'aquarelle de Marie Avril.

“Pas de troc ni de monnaie, mais une société de l’accès”

Marc Chinal, qui milite en faveur d'une société sans monnaie, explique sa bande dessinée : "Ce n'est pas une BD pim, pam, poum. Il faut prendre le temps de rentrer dedans, et c'est une BD qui fait partie de celles sur lesquelles on peut revenir. C'est comme une photo du monde alternatif. Et, comme dans ce dernier, on commence par parler, puis on bouge après."

Dans ce "nouveau monde" décrit dans la bande dessinée, pas de troc, pas d'échanges, ni de monnaie, mais un monde futuriste basé sur une civilisation de l'accès, un peu comme dans le milieu du logiciel libre, où chacun apporte selon ses compétences. "Beaucoup, par flemme intellectuelle, disent qu'imaginer un monde sans monnaie, c'est comme retourner dans les grottes. En fait, c'est plus un bond vers le futur qu'un saut dans le passé", explique Marc Chinal.

“Le but, c’est aussi que les gens s’emparent de cette question”

Pour Mathieu Bertrand, le dessinateur, ce projet qui a pris trois ans l'a inspiré par son sujet, mais aussi parce qu'une large partie de l'histoire se déroule dans la nature. "Ce retour à la campagne, à la nature, ça me parle pas mal. Et puis les dessins sont fouillés, il y a beaucoup de références, comme très souvent dans la BD. J'ai proposé à Marie Avril de travailler sur les couleurs, avec des tons aquarellés. Ce qui m'a aussi plu dans ce projet, c'est le rapport aux personnages. Et puis, un monde sans argent, quand on fait un métier où l'on n'en gagne pas beaucoup, c'est plutôt parlant", confie-t-il.

"En fait, c'est un livre éminemment politique, au sens noble", illustre un client qui se trouve à côté. Pour Marc Chinal, cela semble assez évident : "Le but, c'est aussi que les gens s'emparent de cette question."

Joanne Lebster ()

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