Un OL consternant et navrant

Lyon, qui menait encore 2-0 à la 90ème minute, a encaissé deux buts dans le temps additionnel à Nice (2-2). L’OL a certainement laissé filer ses derniers espoirs de titre dans les Alpes-Maritimes. Même Hugo Lloris, si calme d’habitude, a craqué après la rencontre. Une nouvelle crise s’amorce.

"On se chie dessus. Il y en a ras le cul. Ras le cul. C’est quoi ça ? Putain de merde !" Ces propos détonants, hurlés par Hugo Lloris après la partie à chaud dans le vestiaire (voir vidéo), illustrent parfaitement la frustration lyonnaise. Quinze jours après Rennes (1-1), l’OL a de nouveau perdu deux points dans les arrêts de jeu. Les Rhodaniens avaient pourtant, une nouvelle fois, le match en main. Le titre s’est vraisemblablement envolé. Et les effets secondaires de cette fin de match risquent d’être désastreux. Cette rencontre va laisser des traces. En Ligue 1, la roue a tourné.

2-0 à la 90ème minute…

Victoire impérative. Tel était le maître mot de la bande à Puel, reléguée avant la rencontre à Nice à neuf points du leader lillois, vainqueur samedi de Caen (3-1). Choix tactique ou choix technique, Yoann Gourcuff n’est pas titulaire au coup d’envoi. Lyon se présente dans un 4-4-2 ambitieux avec Pjanic et Gonalons de retour dans le onze lyonnais. Kim Källström ouvre rapidement la marque sur coup-franc (0-1, 22ème). Sur sa première occasion, l’OL ouvre le score. L’ex-Gone François Clerc est tout proche d’égaliser dans la foulée mais sa tête frôle le montant d’Hugo Lloris.

Les Lyonnais tentent de mettre le pied sur le ballon mais subissent les foudres des contre-attaques locales. A défaut de régaler dans le jeu, les coéquipiers de Cris s’en remettent aux phases arrêtées pour contourner le mur niçois. Miralem Pjanic manque de peu de doubler le score de cette manière. Le break lyonnais intervient quelques minutes plus tard. Sur une offrande de Maxime Gonalons, Lisandro Lopez inscrit son 13ème but en championnat de la saison et permet à l’OL, ultra réaliste, de rentrer aux vestiaires avec deux buts d’écart (0-2, 45ème). Lourd, très lourd pour de valeureux Aiglons, pas récompensés de leurs nombreux efforts. On ne le sait pas encore, mais ce n’est que partie remise… La réussite va brutalement changer de camp.

Nouvelle crise à Lyon

L’entraîneur niçois, Eric Roy, joue alors son va-tout avec l’entrée en jeu de Daniel Ljuboja. Sur l’un de ses premiers ballons, l’ex-Parisien est taclé irrégulièrement par Pape Diakhaté dans la surface. Penalty. Heureusement, Hugo Lloris stoppe la frappe de l’attaquant azuréen. La suite n’est qu’un océan de misère. Alors que Lyon se dirige vers une victoire tranquille, l’incroyable se produit. Dans le temps additionnel, Pape Diakhaté se rend coupable d’une nouvelle faute dans la surface. La Sénégalais est logiquement expulsé. Penalty cette fois-ci transformé par Eric Mouloungui (1-2, 91ème). Dans la foulée, Renato Civelli égalise de la main dans un stade du Ray en fusion (2-2, 93ème). Scénario aussi rare que consternant. Aussi inespéré pour Nice que traumatisant pour l’OL.

La Ligue 1 a changé. La réussite, autrefois réquisitionnée par l’OL, fuit désormais les septuples champions de France. Elle semble avoir adoubé Lille, comme elle l’avait fait l’année dernière avec l’OM. Mais le relâchement lyonnais en fin de match est tout sauf une histoire de chance. Il est inadmissible pour une équipe de ce standing. Alors, l’OL se remettra-t-il de cette issue aussi catastrophique ? La question mérite du moins d’être posée. Psychologiquement du moins, cette défaite va faire très mal. Les prochains jours s’annoncent très tendus entre Rhône et Saône entre des joueurs frustrés et des supporters dégoûtés.

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